Jeremiah
Johnson, fuyant la violence du monde civilisé, s'enfonce dans les Montagnes
Rocheuses. Confronté à un environnement qu'il ne connaît pas, il doit également
faire face à la révolte des Indiens. Décidé à assouvir une vengeance, il fera
lui aussi appel à la violence. (AlloCiné)
"Jeremiah
Johnson", ça commence par une chanson qui parle justement dudit Jeremiah
Johnson parti vivre dans les Montagnes Rocheuses pour fuir le monde civilisé
(apparemment ça a été très tendance pendant un moment de commencer les films
avec une chanson en lien avec le sujet ou un personnage).
Pourquoi ?
Le scénario
reste assez flou sur la réponse, j’ai compris pour ma part qu’il fuyait les
combats de la Guerre de Sécession mais je peux tout aussi bien m’être plantée
(notez que mon père, avec qui j’ai regardé le film, a compris la même chose.
Soit on a raison soit on s’est planté tous les deux. Remarquez, j’attends
encore l’avis de mon chien sur la question, puisque en fait nous étions tous
les trois sur le canapé à regarder le film.).
"Jeremiah
Johnson", ce ne sont que des plans avec Robert Redford, qui en soit n’est
pas désagréable à regarder, qui une fois porte la barbe, puis se la rase, puis
reporte la barbe.
Sinon il
n’est pas vêtu de peaux de bêtes, mais pas loin, et il chasse, il trappe, il
construit une cabane, il se retrouve flanqué d’un garçon muet après une attaque
d’Indiens, puis d’une Indienne que son père lui a gentiment fait épouser pour
le remercier d’un cadeau qu’il lui avait fait (donc le cadeau plus beau que
celui de Jeremiah Johnson, c’était sa fille. Ne nous offusquons pas :
l’époque, les coutumes, toussa, toussa.
Disons qu’à
un moment donné Jeremiah Johnson met les pieds où il n’aurait pas dû, les
Indiens se vengent, donc il se venge ensuite des Indiens.
Je n’ai pas
été assourdie par les dialogues, il n’y en a quasiment aucun.
C’est un
film très contemplatif.
Trop.
Et je ne
peux même pas dire que les paysages sont magnifiques, ils sont beaux mais ils
ne m’ont pas éblouie et ne m’ont surtout pas donné envie de vivre en ermite
dans les Montagnes Rocheuses.
Remarquez, "Into
the Wild" avait déjà vacciné pas mal de monde dans leur envie de retour à
la nature sans rien d’autre que leur débrouillardise pour survivre.
Le jeu de
Robert Redford n’est pas trop mal, mais ce n’est pas son meilleur film, loin de
là.
D’ailleurs,
ce n’est pas non plus le meilleur film de Syndey Pollack que j’ai connu plus
inspiré.
En fait,
c’est un film qui a très mal vieilli, la pellicule s’est dégradée, les images
ont vieilli, tout comme le jeu des acteurs et le parti pris d’absence
quasi-totale de dialogues, et par la même occasion de scénario, a peut-être eu
du succès en son temps mais aujourd’hui le résultat est plutôt ennuyeux et ne
soulève que des questions sans apporter de réponses.
Et entre
nous, les Indiens ne faisaient pas vraiment Indiens, Robert Redford pas
franchement ermite (certes, il y a la barbe, mais il reste bien coiffé du début
à la fin du film), si l’illusion a pris en 1972 elle s’est depuis lors
estompée.
"Jeremiah
Johnson" est un film qui a mal vieilli, pas vraiment western et pas
vraiment film naturaliste, je ne le conseille franchement pas et j’invite
plutôt à voir ou à revoir le merveilleux "Out of Africa" du même
réalisateur avec Robert Redford dans un rôle qui fait nettement plus rêver,
voire se pâmer, la gente féminine.
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