jeudi 3 septembre 2015

Jeremiah Johnson de Sydney Pollack



Jeremiah Johnson, fuyant la violence du monde civilisé, s'enfonce dans les Montagnes Rocheuses. Confronté à un environnement qu'il ne connaît pas, il doit également faire face à la révolte des Indiens. Décidé à assouvir une vengeance, il fera lui aussi appel à la violence. (AlloCiné)


"Jeremiah Johnson", ça commence par une chanson qui parle justement dudit Jeremiah Johnson parti vivre dans les Montagnes Rocheuses pour fuir le monde civilisé (apparemment ça a été très tendance pendant un moment de commencer les films avec une chanson en lien avec le sujet ou un personnage).
Pourquoi ?
Le scénario reste assez flou sur la réponse, j’ai compris pour ma part qu’il fuyait les combats de la Guerre de Sécession mais je peux tout aussi bien m’être plantée (notez que mon père, avec qui j’ai regardé le film, a compris la même chose. Soit on a raison soit on s’est planté tous les deux. Remarquez, j’attends encore l’avis de mon chien sur la question, puisque en fait nous étions tous les trois sur le canapé à regarder le film.).
"Jeremiah Johnson", ce ne sont que des plans avec Robert Redford, qui en soit n’est pas désagréable à regarder, qui une fois porte la barbe, puis se la rase, puis reporte la barbe.
Sinon il n’est pas vêtu de peaux de bêtes, mais pas loin, et il chasse, il trappe, il construit une cabane, il se retrouve flanqué d’un garçon muet après une attaque d’Indiens, puis d’une Indienne que son père lui a gentiment fait épouser pour le remercier d’un cadeau qu’il lui avait fait (donc le cadeau plus beau que celui de Jeremiah Johnson, c’était sa fille. Ne nous offusquons pas : l’époque, les coutumes, toussa, toussa.
Disons qu’à un moment donné Jeremiah Johnson met les pieds où il n’aurait pas dû, les Indiens se vengent, donc il se venge ensuite des Indiens.


Je n’ai pas été assourdie par les dialogues, il n’y en a quasiment aucun.
C’est un film très contemplatif.
Trop.
Et je ne peux même pas dire que les paysages sont magnifiques, ils sont beaux mais ils ne m’ont pas éblouie et ne m’ont surtout pas donné envie de vivre en ermite dans les Montagnes Rocheuses.
Remarquez, "Into the Wild" avait déjà vacciné pas mal de monde dans leur envie de retour à la nature sans rien d’autre que leur débrouillardise pour survivre.
Le jeu de Robert Redford n’est pas trop mal, mais ce n’est pas son meilleur film, loin de là.
D’ailleurs, ce n’est pas non plus le meilleur film de Syndey Pollack que j’ai connu plus inspiré.
En fait, c’est un film qui a très mal vieilli, la pellicule s’est dégradée, les images ont vieilli, tout comme le jeu des acteurs et le parti pris d’absence quasi-totale de dialogues, et par la même occasion de scénario, a peut-être eu du succès en son temps mais aujourd’hui le résultat est plutôt ennuyeux et ne soulève que des questions sans apporter de réponses.
Et entre nous, les Indiens ne faisaient pas vraiment Indiens, Robert Redford pas franchement ermite (certes, il y a la barbe, mais il reste bien coiffé du début à la fin du film), si l’illusion a pris en 1972 elle s’est depuis lors estompée.



"Jeremiah Johnson" est un film qui a mal vieilli, pas vraiment western et pas vraiment film naturaliste, je ne le conseille franchement pas et j’invite plutôt à voir ou à revoir le merveilleux "Out of Africa" du même réalisateur avec Robert Redford dans un rôle qui fait nettement plus rêver, voire se pâmer, la gente féminine.

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