Sous son écharpe élimée et ses lunettes de myope, Ophélie cache des dons singuliers : elle peut lire le passé des objets et traverser les miroirs. Elle vit paisiblement sur l'Arche d'Anima quand on la fiance à Thorn, du puissant clan des Dragons. La jeune fille doit quitter sa famille et le suivre à la Citacielle, capitale flottante du Pôle. À quelle fin a-t-elle été choisie ? Pourquoi doit-elle dissimuler sa véritable identité ? Sans le savoir, Ophélie devient le jouet d'un complot mortel. (Gallimard Jeunesse)
Ophélie coule des jours paisibles sur Anima, avec sa famille, mais là voilà fiancée à Thorn, du clan des Dragons, et forcée de partir vivre sur la Citacielle, et de ne pas rompre ces fiançailles comme les précédentes : "Nous t'accordons une dernière chance. Fais honneur à notre famille, gamine. Si tu échoues à cette tâche, si tu fais échouer ce mariage, je te jure que tu ne poseras jamais plus les pieds sur Anima.".
Ophélie avait envie de beaucoup de choses : "Ophélie voulait se forger sa propre opinion, faire ses choix personnels, exister par elle-même.", sauf d'être fiancée par obligation et devoir quitter sa famille pour habiter un lieu d'illusions dangereuses en compagnie d'un homme qu'elle déteste.
Mais Ophélie est loin de soupçonner ce que recouvre ces fiançailles et dans quoi elle va se retrouver impliquée : "Elle avait voulu voir le monde qui l'attendait ? Elle était servie. La leçon était douloureuse, mais sa vie serait faite de cette matière-là.".
J'avais entendu parler de ce livre au moment de sa sortie, cela faisait donc un certain temps que j'avais envie de le lire.
Il y a du bon et du moins bon dans ce roman, il a également les fautes ou erreurs de jeunesse d'un premier roman, ce qui est toutefois surprenant car sa publication résulte d'un concours remporté par l'auteur.
J'ai plutôt apprécié l'univers créé par Christelle Dabos, entre Anima et la Citacielle les mondes proposés sont différents et intéressants, avec des aspects magiques, tout particulièrement sur la Citacielle où les illusions sont monnaie courante : "Quand les illusions disparaissent, seule la vérité demeure.", et la présence de mystérieux esprits de famille qui règnent sur les clans.
Ophélie possède deux pouvoirs : l'un de passer à travers les miroirs, plutôt pratique pour se déplacer, l'autre de donner vie à des objets, ainsi j'adore son écharpe animée qui l'accompagne en permanence.
Pour le reste, j'ai trouvé les personnages trop simplistes : Ophélie est la gentille jeune fille arrachée à sa famille, Thorn l'homme puissant, sombre et violent, tout le monde ou presque est hostile à Ophélie (qui doit cacher sa véritable nature et raison de sa présence, à savoir être la fiancée de Thorn), tout cela est très manichéen, trop à mon goût.
Il y a des lieux communs dans cette histoire, tout est un peu trop téléphoné et prévisible, comme une prédiction faite à Ophélie : "Je te prédis que la volonté de ton mari se brisera sur la tienne.", je m'en serai doutée ai-je envie de dire ... .
Il y a de bonnes idées mais cela manque de finesse dans la construction narrative et des personnages, où alors je suis un peu trop âgée pour le lire.
J'attendais sans doute quelque chose d'un peu plus élaboré, surtout pour un roman lauréat d'un concours, c'est bien mais si je devais mettre un qualificatif cela serait : "aurait pu mieux faire".
Je n'ai pas été complètement convaincue par cette lecture, néanmoins comme ce premier tome "Les fiancés de l'hiver" soulève de nombreuses questions, j'ai lu dans ma lancée le deuxième.
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