À plus de 80 ans, Earl Stone est aux abois. Il est non seulement fauché et seul, mais son entreprise risque d'être saisie. Il accepte alors un boulot qui – en apparence – ne lui demande que de faire le chauffeur. Sauf que, sans le savoir, il s'est engagé à être passeur de drogue pour un cartel mexicain. Extrêmement performant, il transporte des cargaisons de plus en plus importantes. Ce qui pousse les chefs du cartel, toujours méfiants, à lui imposer un "supérieur" chargé de le surveiller. Mais ils ne sont pas les seuls à s'intéresser à lui : l'agent de la DEA Colin Bates est plus qu'intrigué par cette nouvelle "mule".
Entre la police, les hommes de main du cartel et les fantômes du passé menaçant de le rattraper, Earl est désormais lancé dans une vertigineuse course contre la montre. (AlloCiné)
Clint Eastwood avait dit qu’il ne ferait plus l’acteur, raté (oups) car il a décidé de se mettre en scène dans son dernier film.
Clint Eastwood ne s’est pas trop fait de nœuds au cerveau pour ses derniers films, il s’est inspiré d’histoires réelles (l’attaque du Thallys etc.), il en va de même pour l’histoire d’Earl Stone, octogénaire fauché qui va faire la mule.
Et si un jour il se décidait enfin à prendre à des risques en tant que réalisateur ?
Bon, à mon avis ça ne se fera jamais et dommage, car il a tendance à faire dans le facile à mettre en scène, rapide à réaliser pour passer tout de suite au suivant (Clint, il n’y a pas que la quantité, la qualité aussi c’est très important).
Entre nous, cela fait doucement sourire, et pas étonnant que cette histoire ait fini en film, les Américains sont friands de ce type d’anecdotes et c’est du pain béni à mettre en scène.
Mais voilà, comme à son habitude ces dernières années, Clint Eastwood tartine, et il en met des pelletées de sa vision des Etats-Unis, et il utilise encore une fois son film comme de la pseudo propagande.
Et qu’est-ce que ça m’enquiquine, qu’est-ce que je regrette le réalisateur des dernières dizaines d’années qui ne mettaient pas autant en avant ses convictions politiques dans ses films.
Résultat : son film manque cruellement de cœur, de sentiment, c’est bien filmé, c’est bien interprété, mais ça manque d’humanité, d’un petit plus qui aurait pu en faire un grand film.
C’est impeccable à l’écran mais j’ai eu le désagréable sentiment qu’il manquait quelque chose pour me transporter dans le film.
En d’autres termes, si Clint Eastwood continue sur cette lignée je me passerai bien volontiers de ses prochains films pour aller me replonger dans sa filmographie qui contient de belles pépites.
"La mule" est un film impeccable mais manquant d’un fond d’humanité pour toucher le spectateur, si visuellement c’est réussi sentimentalement il y a des lacunes.
Sur moi, ça a complètement fonctionné. J'ai vu beaucoup de second degré et d'autodérision dans ce film.
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