dimanche 2 décembre 2012

The Walking Dead - L'ascension du gouverneur de Robert Kirkman et Jay Bonansinga


Dans le monde de The Walking Dead, envahi par les morts-vivants où quelques-uns tentent de survivre, il n’y a pas plus redoutable que le Gouverneur. Ce tyran sanguinaire qui dirige la ville retranchée de Woodbury a son propre sens de la justice, qu’il organise des combats de prisonniers contre des zombies dans une arène pour divertir les habitants, ou qu’il tronçonne les extrémités de ceux qui le contrarient. 
Mais pourquoi est-il si méchant ? 
Dans L’Ascension du Gouverneur, le lecteur découvre pour la première fois comment et pourquoi Philip Blake est ce qu’il est, ce qui l’a conduit à devenir… le Gouverneur. (Le Livre de Poche)

Avant de lire ce livre, je ne connaissais "The Walking Dead" que de nom, je savais qu'il existait des comics et une série, qu'étant donné le titre il devait s'agir de mort-vivants, mais je ne connaissais ni l'univers ni les personnages, à commencer par le Gouverneur.
C'est donc avec un regard vierge que j'ai lu ce livre, l'une de mes attentes étant de voir s'il pouvait s'adresser aux néophytes dont je faisais partie.
La réponse est oui, ce roman est abordable pour tous, connaisseurs ou non de ce monde si particulier peuplé de zombies.

La narration commence tout de suite dans l'action, ainsi le lecteur est plongé directement au coeur de l'univers, avec le personnage de Brian Blake réfugié dans un placard avec sa nièce Penny, pendant que son frère Philip Blake et ses deux amis Nick et Bobby sont en train d'exterminer des mort-vivants : "Si on lui demandait de décrire le vacarme dehors, Brian Blake se rappellerait probablement l'époque où il tenait un magasin de musique et vous dirait que ces bruits à vous déchirer la cervelle ressemblent à une symphonie de percussions qu'on jouerait en enfer - un extrait déjanté d'Edgar Varèse ou un solo de batterie défoncé de John Bonham - avec couplets et refrains répétitifs : le souffle rauque d'êtres humains ... les pas chancelants d'un autre cadavre ambulant ... le sifflement d'une hache ... le bruit sourd de l'acier qui s'enfonce dans la chair ... et au bout, le grand finale, l'éclaboussure humide d'un corps inerte sur le parquet gluant.".
C'est sombre, c'est violent, le ton est donné : il n'y aura pas de quartier et c'est une lutte à la vie à la mort qui va se décliner dans les trois parties composant ce roman.
Certes, certaines ficelles du scénario sont un peu grosses et prévisibles, par exemple il est clair que la présence d'une petite fille dans ce nouveau monde de zombies va être au coeur de l'ascension du personnage du gouverneur, mais l'ambiance attendue pour ce genre de roman est bien présente : il y a de l'action, des rebondissements, les personnages n'ont pas un moment de répit, le lecteur frissonne par moment; quant à la fin elle prend complètement le lecteur par surprise.
Les zombies dont il est question dans le roman ne sortent pas des sentiers battus, ils sont assez "basiques" dans le sens où ils se contentent de chercher à mordre les humains en ayant perdu tous leurs réflexes d'êtres humains (ouvrir une porte, défaire une ceinture de sécurité ...), mais leur présence omniprésente crée un climat de tension et d'horreur : "De loin, on dirait que la terre s'est ouverte et a vomi des centaines de mort-vivants.".
Là où je suis un peu frustrée dans l'histoire c'est finalement de ne pas en savoir plus sur cette épidémie, ou cette peste comme il est mentionné dans le récit : un virus ? Une fièvre ? Quelle est son origine ? Frappe-t-elle tous les pays du monde, l'action se déroulant uniquement aux Etats-Unis ? Pourquoi même ceux mourant de façon naturelle se réveillent en mort-vivants ?
Finalement le lecteur est comme les personnages, il ne sait rien sur cette maladie et encore moins sur son origine, son mode de transmission étant lui plus clair.
Pour rebondir sur les personnages, là aussi il s'agit d'un schéma type : d'un côté les costauds qui n'ont peur de rien et qui abattent tout ce qui bouge, de l'autre les intellectuels qui réfléchissent avant d'agir et qui ont encore une conscience.
Mais l'un des côtés agréables voire quelque peu réalistes de ce roman est justement de traiter de la perte de conscience et d'humanité de chaque personnage, une phrase de Nietzsche lourde de sens ouvrant d'ailleurs la deuxième partie du récit : "Celui qui lutte contre les monstres doit prendre garde à ne pas devenir un monstre lui-même. Et si vous fixez trop longtemps un abîme, l'abîme aussi regarde en vous.".
Le lecteur va donc assister à la transformation en monstre de chacun des personnages, celui dont la métamorphose est la plus impressionnante étant Philip.
Il est aussi question du chaos qui règne dans les quelques endroits où il y a des survivants, c'est le côté bestial de l'Homme qui prend le dessus, ce qui souligne encore plus la noirceur de l'histoire.

J'ai donc découvert avec "The Walking Dead L'ascension du gouverneur" ce monde apocalyptique où déambulent des zombies et quelques rares humains encore vivants.
Ce roman remplit bien les attentes du lecteur pour ce genre de littérature de science-fiction avec des mort-vivants, il y a de la tension et un climat de peur instaurés dès les premières lignes du récit, c'est finalement instructif et une bonne entrée en matière pour ceux ne connaissant pas la série.
La lecture de ce roman m'a d'ailleurs poussée à en savoir un peu plus sur "The Walking Dead", qu'il s'agisse des comics ou de la série, et m'a donné envie de continuer à découvrir cet univers.

Je remercie Babelio et les éditions Le Livre de Poche pour l'envoi de ce livre dans le cadre de l'opération Masse Critique de l'Imaginaire.

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