dimanche 21 septembre 2014

Cassio Tome 4 Le dernier sang de Henri-Joseph Reculé et Stephen Desberg


Cassio est mort assassiné et nous connaissons maintenant l'identité des meurtriers. Mais, une question demeure: d'où lui venait son fabuleux pouvoir ? Le préfet chargé de l'enquête par l'empereur se posait la question. Dans le présent, Ornella Grazzi se la pose également. Et si le dernier des conjurés avait la réponse ? Reptah, dernier serviteur d'un dieu égyptien disparu, semble en savoir beaucoup sur les origines de ce don de guérison qui a fait couler tant de sang... (Le Lombard)

Deux ans que j'attendais de connaître la suite et fin de la série "Cassio", autant dire que je n'ai pas été déçue !
En 145 de notre ère, sous le règne d'Antonin, Cassio, avocat et médecin de l'empereur, meurt sous les coups de couteau de quatre adversaires.
Si les trois premiers sont désormais connus, l'identité du quatrième demeure inconnue et ne sera dévoilée que dans ce tome.
Le scénario de Stephen Desberg aurait pu s'arrêter là, mais il a prévu des rebondissements qui commencent dès à présent, à tel point que le tome se conclut ainsi : "J'ai bien peur que vous ne connaissiez pas encore toute l'histoire de Cassio.", invitant le lecteur à connaître la suite.
L'intrigue se complexifie, il n'est plus seulement question de démasquer l'identité des quatre assassins mais également de connaître l'origine du don dont Cassio bénéficie : "Que signifie ce pouvoir qui me permet de pénétrer dans ta blessure ... de te faire souffrir ? Et quel rapport avec ce mystérieux ... dieu des sables ?".
Entre en scène le troublant personnage de Reptah, un Egyptien qui semble lié à la mère de Cassio qui ici passe du statut de fantôme muet à une puissante magicienne/guerrière : "Tout ce que j'ai fait dans ma vie a toujours été par amour.".
Chaque personnage a son importance, ce n'est ici que trop vrai et je trouve même qu'ils deviennent de plus en plus attachants et complexes, à l'image de Cassio qui prend de l'envergure.
Seule Antinoé reste insaisissable pour moi et je n'arrive pas à comprendre ses motivations : "Je n'ai jamais prêté foi aux petits mystères de ces innombrables religions, les nouvelles comme les anciennes.", elle reste trop mystérieuse, trop complexe, je n'arrive pas à la cerner et à finalement m'y attacher.
L'alternance entre passé et présent fonctionne toujours aussi bien, le scénario est vraiment dense, je me demande même si les années écoulées entre le premier et le quatrième tomes n'ont pas servi à le faire mûrir dans l'esprit des créateurs.
Quant aux dessins, je les trouve très beaux : les personnages se distinguent les uns des autres, la Rome ou l'Egypte Antique sont reconstituées de façon fidèle, tout comme la Rome actuelle qui dégage une atmosphère de mystère.

"Le dernier sang" n'est pas la fin mais bien le commencement d'un nouveau cycle pour la série "Cassio" qui, comme le bon vin, se bonifie avec l'âge et au fil des tomes.

Livre lu dans le cadre du Challenge Il Viaggio


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