Une nation de plus en plus nombreuse de singes évolués, dirigée par César, est menacée par un groupe d’humains qui a survécu au virus dévastateur qui s'est répandu dix ans plus tôt. Ils parviennent à une trêve fragile, mais de courte durée : les deux camps sont sur le point de se livrer une guerre qui décidera de l’espèce dominante sur Terre. (AlloCiné)
J'ai vu ce film en avant-première pendant mes vacances et j'ai bien cru que je n'allais pas le voir ! (vous apprécierez ma chance avec le cinéma ces derniers temps)
L'hypothèse expliquant que la caisse n'était toujours pas ouverte et le réceptionniste/caissier/projectionniste (Monsieur Cinéma donc) pas présent la plus couramment avancée était celle que les singes s'étaient échappés du film.
En fait non, le retard d'une heure a juste été la faute à pas de chance : des problèmes avec le système de projection et surtout une copie défectueuse obligeant le gérant à aller chercher une copie dans un autre cinéma qu'il gère.
Très beau geste commercial : tarif réduit pour tout le monde ! (comme quoi, quand on aime et que l'on va dans les cinémas de quartier la proximité avec le public est toujours là).
Bref, pendant que je piaffais d'impatience sur le trottoir comme des dizaines d'autres personnes, j'ai eu le temps de m'imaginer le film, de revoir des scènes du premier et d'attendre cette projection qui s'annonçait prometteuse.
En un mot et pour résumer, j'ai été globalement déçue.
Autant le premier film était réussi, avec une belle histoire puissante mettant en scène des personnages charismatiques et soulevant de nombreuses questions, alors que le pari était loin d'être gagné pour les adeptes de "La planète des singes"; autant celui-ci repose sur des ficelles simplistes et sur des situations téléphonées et tombe dans des lieux communs.
César vit donc paisiblement dans la forêt avec les siens, ils se sont créés leur monde avec leurs codes, leurs lois ("Singe pas tuer singe"), ils vivent loin des humains et ne s'en portent pas plus mal, d'ailleurs pendant un certain temps ils se foutent bien comme d'une guigne de ce qui a pu leur arriver (mais apparemment ils sont quand même au courant qu'un virus dévastateur a réduit la population humaine à peau de chagrin).
Le problème, c'est qu'un beau jour des humains débarquent dans la forêt.
Mais comme César est un leader charismatique il arrange tout très vite et les humains promettent la main sur le cœur de ne pas y revenir.
Mais c'est qu'ils ont un gros problème : ils ont besoin d'électricité (il paraît qu'ils ont presque fini d'épuiser leurs stocks de pétrole), et pour cela ils ont décidé de remettre en fonctionnement une vieille centrale hydroélectrique qui justement se situe pile poil dans le territoire des singes.
Là encore, comme César est magnanime, il leur accorde sa protection et leur laisse un délai pour remettre en état la centrale.
Le hic, c'est que dans le camp de César, il y a Koba, un singe rebelle qui cherche à renverser César et à exterminer les humains.
J'attendais de ce film des scènes de combat, d'affrontement comme le titre l'indique.
Au final, j'ai assisté à un simili de bataille vite réglée, dommage car j'aurais aimé plus de bagarre, d'autant plus que j'ai espéré pendant un moment que le film allait prendre la tournure que j'attendais.
Le personnage de Koba est intéressant à plus d'un titre, il vient mettre la pagaille dans le monde bien organisé de César et y sème les graines de la révolte des singes qui aboutira à l'esclavage de l'espèce humaine, partie d'ailleurs abordée dans le film.
Malheureusement, l'histoire ne va pas assez loin à mon sens et je n'ai pas franchement apprécié cette espèce de happy end, uniquement faite pour créer une suite à ce film.
Je regrette d'avoir à la dire, mais ce film-ci suffisait, inutile de prolonger la franchise.
J'y ai déjà trouvé des invraisemblances, à commencer dans le scénario : comment les réserves de pétrole ont-elles pu tenir pendant 10 ans ? Et comment cette centrale hydroélectrique re-fonctionne quasi miraculeusement ?
Ce qui est bien, c'est de constater que les hommes ont toujours les mêmes préoccupations matérielles sur leur petit confort : si les singes ont évolué il n'en est rien de l'espèce humaine.
C'est là tout le paradoxe du film : il y a de très bonnes choses dedans et d'autres beaucoup moins bonnes.
Les personnages humains sont tous à peu près effacés et à la limite de l'inutile, ils servent d'éléments du décors, tandis que les personnalités des singes sont bien plus intéressantes.
Ce sont d'ailleurs ces derniers qui offrent les plus belles scènes du film, je pense notamment à la scène de chasse en ouverture du film.
Le fonctionnement de ce clan est très intéressant et à mettre en parallèle par rapport à la semi-désorganisation des humains : il y a un paradoxe entre ces deux espèces et le fossé ne fait que se creuser.
Mais l'affrontement n'est finalement peut-être pas celui auquel on pense : hommes/singes est trop évident, je crois que le vrai affrontement est entre singes et singes, et c'est de là que découlera toute la suite.
Quant à Andy Serkis, c'est sans doute l'acteur qui sera le moins apparu dans des films sous son physique réel, mais il faut lui reconnaître qu'il a su donner vie avec justesse et brio au personnage de César.
Dommage tout de même que je sois ressortie de là avec la sensation que cela aurait pu être un très bon film et qu'au final c'est plus une déception qu'autre chose.
"La planète des singes : L'affrontement" est un film purement commercial uniquement fait dans le but de réaliser une suite, et sans doute encore une autre, et ainsi de suite.
Ceci est fort regrettable car il y avait dedans tous les éléments pour expliquer la genèse de "La planète des singes" et, naïvement, pendant un temps j'y ai cru.
Je suis ressortie de là avec la sensation de m'être fait berner, autant dire que je ne suis pas sûre de me laisser prendre au piège de nouveau.
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