Dans une Amérique profondément sauvage, Hugh Glass, un trappeur, est attaqué par un ours et grièvement blessé. Abandonné par ses équipiers, il est laissé pour mort. Mais Glass refuse de mourir. Seul, armé de sa volonté et porté par l’amour qu’il voue à sa femme et à leur fils, Glass entreprend un voyage de plus de 300 km dans un environnement hostile, sur la piste de l’homme qui l’a trahi. Sa soif de vengeance va se transformer en une lutte héroïque pour braver tous les obstacles, revenir chez lui et trouver la rédemption. (AlloCiné)
Ô toi qui comme moi ne le trouvait pas très viril, Leonardi DiCaprio, quand il campait un Romeo transi d'amour pour sa Juliette.
Ô toi qui comme moi l'a certes trouvé bon dans "Titanic" mais sans crier au génie.
Ô toi qui comme moi trouve que tourner avec Martin Scorcese lui a fait le plus grand bien et lui a conféré un réel aura d'Acteur, avec un A majuscule.
Ô toi qui n'est peut-être pas d'accord avec tous mes propos ci-dessus mais qui a toujours rêvé de voir Leonardo DiCaprio rampé dans la boue, la neige, le froid, se débattre pour rester en vie et se venger.
Alors ce film est fait pour toi.
La dernière réalisation d'Alejandro González Iñárritu, tout juste u nan après "Birdman", est un film âpre, sauvage, où la parole n'est qu'accessoire et la violence omni-présente.
Hugh Glass (Leonardo DiCaprio) est un trappeur guidant un groupe d'Américains tuant les animaux pour leur fourrure afin de leur éviter les mauvaises rencontres (i.e. les Indiens).
Mais la mauvaise rencontre, c'est Hugh Glass qui va la faire, en la personne d'un (charmant) grizzli.
Sauvé par ses équipiers, dont son fils fait partie, il est finalement laissé sous la surveillance de John Fitzgerald (Tom Hardy), un trappeur qui lui a été hostile dès le début, et du jeune Bridger (Will Poulter).
Par ruse Fitzgerald convainc Bridger de le suivre afin d'échapper aux Indiens, laissant ainsi Hugh Glass pour mort.
Le souci, c'est que Glass n'est pas mort, il va au contraire lutter pour sa survie, parcourir des centaines de kilomètres dans le froid et la neige pour retrouver l'home qui l'a trahi.
C'est un film dur car se déroulant dans un climat hostile (le froid, la neige, la pluie, la boue), au milieu d'hommes hostiles (Indiens, Français, Américains, il n'y en a pas un pour relever l'autre), dans une atmosphère de violence déchaînée (la scène de l'attaque de l'ours est à ce titre particulièrement dure, et fort réaliste).
S'il n'y a que très peu de dialogues il y a par contre beaucoup de sang, de scènes qui font crisser des dents voire fermer les yeux.
Rien n'est épargné au personnage de Hugh Glass : blessé, quasi mourant, il va devoir se traîner littéralement sur le sol, se cautériser lui-même ses plaies, s'abriter pour passer les nuits glaciales, en somme c'est la vie sauvage dans toute son horreur.
Je vais être honnête, "The Revenant" c'est un film éprouvant à la beauté et à la violence sublimes.
Qualifier Alejandro González Iñárritu de génie est presque un doux euphémisme tant il s'est surpassé dans sa mise en scène et sa façon de filmer.
Pourtant, il aurait pu voir trop grand et se prendre les pieds dans le tapis.
Que nenni, il signe-là un film maîtrisé, et limite il donne l'impression que c'était facile.
Comme dans "Birdman" il a donné une forme de dimension mystique à son film, ici parle biais du personnage de Hugh Glass et de l'amour qu'il porte à son fils et à sa femme Indienne aujourd'hui décédée.
Tel un esprit bienveillant elle lui apparaît dans les moments cruciaux pour le sauver, le ramener sur le droit chemin et lui rappeler qui il est et ce qui compte.
Au-delà de la réalisation, c'est aussi un film de performance.
Je parle ici de celle d'acteur de Leonardo DiCaprio.
Rarement je l'ai trouvé aussi bon, aussi juste, à se surpasser autant pour livrer ce qu'il a de meilleur dans son jeu d'acteur, et prouver par la même occasion qu'il a de la réserve, de l'endurance, en somme la classe des plus grands et des plus talentueux.
Voilà, c'est un rôle talentueux que Leonardo DiCaprio tient une nouvelle fois à l'écran, et il serait fort dommage que l'Oscar lui échappe une nouvelle fois, parce que rares sont les acteurs à s'être surpassés et investis autant.
Il fallait tenir le rôle de Hugh Glass, accepter de se mettre autant en danger et d'une certaine façon à nu, car sans dialogue ou presque il faut réussir à faire passer les émotions par un autre biais, et c'est ici ce que réalise fort à propos un Leonardo DiCaprio particulièrement inspiré et grandiose.
Face à lui, je me dois de saluer la prestation de Tom Hardy qui campe un formidable adversaire, et que dire de tous les autres acteurs, à part qu'ils sont juste brillants.
Avec "The Revenant" j'ai été transportée dans ces territoires Américains hostiles du dix-neuvième siècle, j'étais dans le froid et la neige avec le personnage de Hugh Glass, à lutter avec lui pour assouvir une vengeance suite à une trahison ignoble.
Ils sont rares les films qui transportent autant, et celui-là est l'un des plus grands de cette année 2016 qui commence décidément fort bien.
Vachement bien, oui !!!
RépondreSupprimerJ'aime que le personnage frôle les limites de l'animalité. Di Caprio incarne très bien cet homme prêt à tout.
Travailler avec Martin Scorcese lui a fait le plus grand bien et l'a véritablement rendu acteur, en tout cas pour moi.
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