lundi 30 avril 2012

Surcouf Tome 1 Naissance d'une légende d'Erick Surcouf, Guy Michel, Arnaud Delalande


Fin du 18e siècle.
La Révolution est en marche. Mais l’Angleterre est maîtresse des mers. Le roi de France a recours à des armateurs privés qui offrent à des aventuriers la possibilité de s’enrichir sur le dos de l’ennemi. Ainsi est créée la course en mer. Un acte officiel, la « lettre de marque », en fixe le cadre légal. Les corsaires ne sont pas des pirates : ils ne peuvent attaquer que des bateaux en guerre avec leur pays, ou transportant des marchandises ennemies. Or, tandis que la guerre navale se déchaîne, un jeune homme s'apprête à quitter Saint-Malo.
Il deviendra un héros de légende… La terreur des océans et de l’Angleterre... Un symbole de courage, d’audace et d’aventure, dont le nom claque comme une voile au vent... Surcouf ! Le Tigre des Mers ! Le futur « roi des corsaires » ! Et voici qu’un mystérieux journaliste du Times, alors naissant, se lance sur ses traces (12 Bis Editions)



J'étais curieuse de voir ce que la vie de Robert Surcouf, émérite corsaire et personnalité incontournable de Saint-Malo, pouvait donner en bande dessinée, et bien je reconnais que ce premier tome est une belle réussite.

Plutôt que d'utiliser une trame narrative traditionnelle, les auteurs de cette bande dessinée ont choisi une narration de la vie de Robert Surcouf par le biais d'un personnage dont l'identité ne sera révélée qu'à la toute fin de ce premier tome : "Mon nom est Jonas Wiggs.[...] Je n'étais pas seulement journaliste pour le "Times" ... mais aussi, espion, pour la couronne d'Angleterre."
Pour remettre l'histoire dans son contexte, Robert Surcouf a pris la mer très jeune afin de devenir riche et de pouvoir épouser la femme qu'il aime et a vite appris.
Il est devenu capitaine corsaire à 22 ans, ce qui est extrêmement jeune à l'époque, et très vite il s'est forgé une solide réputation et est devenu la terreur de l'Angleterre sur mer.
Ce premier tome se focalise sur la jeunesse, l'apprentissage et les débuts de capitaine corsaire de Robert Surcouf.
C'est à la fois suffisant pour un premier tome mais constitue également une mise en bouche et frustre quelques peu, notamment vers la fin où l'action prend une place importante.
L'histoire est en tout cas fidèle à la réalité et donne envie de connaître la suite.

Du point de vue des dessins et des couleurs, cette bande dessinée est particulièrement bien travaillée, certaines images mettant bien en avant le côté bestial des combats en mer, la fièvre qui s'empare des hommes à ce moment-là.
Il y a un côté carnassier, notamment au niveau du personnage de Surcouf, qui retranscrit assez bien au lecteur ce que devait être la vie en mer à cette époque.
Esthétiquement, cette bande dessinée est très agréable à lire, les personnages ne sont peut-être pas toujours bien tranchés, les femmes notamment se ressemblent beaucoup, mais les combats navals et les bateaux sont d'un réalisme saisissant et j'ai senti le travail minutieux qu'il y a eu au moment de l'élaboration des dessins.
Quant au choix des couleurs, c'est un sans faute sur toute la ligne, elles s'entremêlent les unes aux autres pour livrer de superbes images.

"La naissance d'une légende", premier tome de l'autobiographie de Robert Surcouf en bande dessinée, est une très bonne entrée en matière qui ravira les amateurs d'histoires de corsaires ou plus généralement d'aventures et qui donne envie de découvrir la suite.
Alors, à quand le deuxième tome ?

Je remercie Babelio et les éditions 12 Bis pour l'envoi de cette bande dessinée dans le cadre de l'opération Masse critique - Bande dessinée

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