Un scénariste légendaire, un dessinateur non moins illustre, une famille qui a marqué son époque d’une empreinte de stupre et de sang… et voilà Borgia, un must de la bande dessinée contemporaine, dont Tout est vanité constitue l’ultime tome. La famille Borgia a défrayé la chronique au XVe siècle, en donnant à l’Italie et au monde chrétien deux papes d’une sulfureuse renommée. Les Borgia furent accusés entre autres de simonie, d’empoisonnement, de fratricide et d’inceste… ils incarnent les plus flamboyants symboles de la décadence de l’Église à la fin du Moyen Âge et, par bien des aspects, en tenant Rome et la chrétienté sous leur joug, sont les premiers parrains de l’Histoire. Violence, luxure, manipulation et conspirations au Vatican forment la trame de cette épopée historique, transcendée par l’écriture paroxystique de Jodorowsky et la séduction trouble du trait de Manara qui, une fois n’est pas coutume, travaille en couleurs directes. (Drugstore)
De gloire il n’y a plus, ne reste que
la décadence de cette famille si puissante dans ce quatrième et dernier tome de
la série s’attachant aux Borgia.
A trop vouloir dominer le monde, tous
s’y sont brûlés les ailes et lourde est la chute.
Dans ce quatrième et dernier tome de
la saga Borgia, leur puissance et leur gloire ne sont plus qu’un souvenir passé
et c’est leur inéluctable chute qui se dessine sous les yeux des lecteurs.
Lucrèce, la sulfureuse et doublement
incestueuse meurt en couches, d’un enfant qualifiable de monstre, avec deux
têtes, l’une ressemblant à son frère César et l’autre à son père :"Un de ses visages ... ressemble à ... mon père ... l'autre est celui ... de mon frère ... tuez-le !".
Si Rodrigo Borgia rejette pendant un
temps son fils César, avide de pouvoir : "L'Italie toute entière sera mienne !", lui préférant son cadet, il va devoir
revoir sa position à la mort de ce dernier.
Rodrigo Borgia meurt, laissant la
place à César, qui travaillera pendant un temps avec Leonardo da Vinci.
Au final, il sera lui aussi assassiné
et ainsi disparaîtra la lignée des Borgia.
Il ne restera que l’homme de main des
Borgia, qui retournera voir sa vieille mère pour lui raconter la chute de cette
si puissante famille et qui se pendra avec elle pour mettre fin à leur vie dans
ce monde.
Dans ce dernier tome, l’histoire s’éloigne
définitivement de la réalité et même de la légende des Borgia pour finir dans
de l’hystérie collective.
Tout va vite, très vite et sans doute
trop vite.
Mais voilà, le scénario d’Alexandro
Jodorowsky exerce une fascination certaine sur le lecteur, et même s’il est
très éloigné de la réalité j’ai relativement apprécié cette lecture et je
trouve que cela constitue une parfaite conclusion à cette série en quatre
volumes.
Je pars du principe qu’il s’agit
d’une libre adaptation et que c’est aussi un choix de la part des auteurs de
nous présenter cette histoire sous la forme d’une bande dessinée.
Les dessins de Milo Manara sont
toujours aussi agréables à regarder, mais à réserver tout de même pour un
public averti car rien n’est épargné dans ce dernier tome particulièrement
sanglant et horrible.
Pour une fois, Milo Manara travaille
en couleurs directes et le résultat est plus que satisfaisant et réussi.
"Tout est vanité", tel est
le sous-titre de ce quatrième et dernier volume de la série Borgia.
Vaniteux, ils l’ont sans aucun doute
été et ils l’ont très chèrement payé.
Je suis partagée sur ce dernier
volume, conquise par les traits et les couleurs de Milo Manara mais dérangée
par les trop grandes libertés historiques d’Alexandro Jodorowsky.
Ce cycle des Borgia constitue une
adaptation libre de la légende des Borgia qui mérite toutefois d’être
découverte.
Livre lu dans le cadre du challenge Il Viaggio
Bravo pour être venu à bout de ce cycle. Cela a l'air assez fascinant malgré ou à cause de sa liberté avec l'histoire !
RépondreSupprimerj'ai lu Borgia en livre .
RépondreSupprimerLes résumés de tes bd donnent envie de les lire .
Je verrais cela à la rentrée , j'espère pouvoir les trouver à la bibliothèque
bisous