Paris, dans un futur proche. L’inspecteur Romane Pennac se voit confier des enquêtes sans intérêt jusqu’au jour où un couple vient la voir à propos du décès de leur fille dont le corps a, en outre, disparu. La jeune fille travaillait à New York pour la société Algapower, une entreprise spécialisée dans la production de méthane (un substitut au pétrole, devenu rare) qui procède à des manipulations génétiques sur des algues afin d’en tirer de l’énergie. Romane, dont le frère travaille pour Algapower, réussit à convaincre son chef d’aller enquêter à New York. Sur place, elle découvre que les activités de la société ne se limitent pas à la production énergétique et que leurs expériences vont bien plus loin que l’imaginable… (Dargaud)
Léo excelle
dans les bandes dessinées de science-fiction, il a le chic pour créer des
univers et des atmosphères aussi étais-je quelque peu curieuse de voir ce que
cela donnait avec cette nouvelle série, d’autant que la couverture laisse bien
penser qu’il s’agit de science-fiction mais se situant cette fois-ci dans un
univers qui nous est connu : la Terre.
Tout
commence à Paris avec Romane Pennac, une inspecteur de police, qui jusque-là
enquête à peu de choses près sur les chats écrasés.
Jusqu’au
jour où un couple franchit son bureau car le corps de leur fille a disparu et
que ces personnes disent à Romane qu’ils ont eu son nom par une personne
travaillant à Algapower.
Or la seule
personne que Romane connaît et qui y travaille c’est son frère, et elle est en
froid avec lui depuis de nombreuses années.
Si
l’intrigue se passe sur notre chère planète Terre, les choses ne sont plus tout
à fait comme nous les connaissons.
Les
ressources naturelles ont effectivement été épuisées, cela a engendré de
profonds changements climatiques qui ont eux-mêmes engendré des changements
politiques.
Ainsi, les
pays dits émergents aujourd’hui dominent désormais le monde et font bien payer
aux autres pays les erreurs du passé : "Aujourd'hui, ils prennent
leur revanche. C'est pas terrible mais c'est compréhensible. Maintenant ils
nous voient, nous les blancs, surtout les blonds, comme le symbole de l'ancien
dominateur qui a failli détruire la planète.".
La vieille
Europe n’a jamais aussi bien porté son nom et l’on comprend mieux cette
couverture avec une Tour Eiffel en ruine.
D’ailleurs
tous les symboles et les monuments qui faisaient la gloire des pays de
l’Occident ne sont plus que ruines ou dans un état de délabrement avancé.
J’ai
littéralement adoré ce concept, à savoir que l’Occident n’est plus le maître du
monde et que les autres pays lui rendent aujourd’hui la monnaie de sa pièce.
Tout comme
j’ai apprécié la sensibilité ici mise en avant sur les problématiques
écologiques.
J’ai
d’ailleurs noté à travers les dessins que la nature reprenait systématiquement
ses droits, il y a toujours de la verdure dans les décors et les bâtiments.
C’est donc
de la science-fiction, mais une forme proche temporellement de nous et somme
toute assez plausible.
Ce premier
tome sert surtout à placer le scénario et à présenter les personnages, cette
nouvelle série part en tout cas sur une très bonne base.
C’est donc
avec un certain plaisir que j’ai suivi les aventures de Romane et de l’agent El
Malik, de Paris à New York en passant par les locaux de la société Algapower,
spécialiste du biométhane mais aussi, et ce de façon totalement secrète voire
illégale, de manipulation génétique sur les dauphins et pourquoi pas sur les
humains : "On dit qu'ils ont un programme très ambitieux de
recherches génétiques non seulement sur les algues à méthane mais sur les
dauphins. Algapower a entamé une série de recherches très poussées sur ces
animaux.".
Les dessins
sont de Fred Simon et si j’avoue ne pas avoir tout de suite apprécié son coup
de crayon par rapport à celui de Léo j’ai néanmoins fini par m’y habituer.
"Mermaid
Project" est une nouvelle série de science-fiction en bande dessinée qui
démarre plutôt bien, avec une intrigue captivante et des personnages qui le
sont tout autant.
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