Retour sur les lectures de mai 2016

Ça sonne à la porte, un dimanche ça me paraît un peu bizarre mais pourquoi pas.
Gentille et un soupçon naïve je vole à la porte du jardin et là une personne m'explique qu'une fois par an ils font un appel aux dons pour les aider à financer leur journal 100% marxiste et donc totalement indépendant puisqu'ils ne veulent ni demander ni toucher de l'argent de l'Etat.
Je refuse, poliment et gentiment mais fermement, parce que le communisme, le marxisme ou tout autre terme en -isme et moi ça fait deux, trois, quatre (voire plus) planètes de différence.
Ce qui m'a frappée, outre la démarche et l'idéologie derrière, c'est l'âge de la personne qui me le proposait, à peu près dans la même tranche d'âge que moi.
Le communisme (ou marxisme ou bidule-truc en -isme) est donc loin d'être mort et enterré et attire encore des jeunes, je suis un peu interloquée (c'est mon côté naïf telle la pâquerette).
J'ai aussi eu une grande envie de proposer à cette jeune personne d'aller faire une petite visite dans les anciens pays du bloc de l'Est, afin de se rendre compte des méfaits du communisme, idéologie qui a littéralement sapé ces pays qui ont mis des années à s'en sortir (et en dehors de l'économie il faudrait aussi parler des arrestations, des emprisonnements, des camps dans lesquels on envoyait les gens, bref le communisme ça n'était pas la panacée ni le monde des bisounours auquel les partisans veulent nous faire croire); mais là encore je suis naïve telle la marguerite (pour changer de la pâquerette), car je sais très bien que ces personnes restent persuadées qu'elles détiennent la vérité et que dans le passé des erreurs ont été commises qu'elle ne referont pas et donc cette fois-ci le truc-bidulisme ça marchera (ou pas).

Pourquoi est-ce que je vous raconte tout ça ?
Parce qu'après avoir refusé cet abonnement (et donc j'ai sans doute achevé de rater ma vie à ce moment précis où j'ai dit "non", j'en ai conscience, je vais rester avec mon esprit étriqué et ma sale mentalité de capitaliste), je me suis rappelée que nous étions désormais en juin (parce que ce n'est pas la météo qui va me le rappeler ...) et qu'il était temps de faire un point sur mes lectures du mois de mai 2016 (mois où je suis allée dans un ancien pays communiste, décidément le monde est petit et j'ai sans nul doute achevé de rater ma vie et d'ouvrir mon esprit à des choses plus grandes, je le redis afin de bien prendre conscience de ce à côté de quoi je suis passée, ou pas).

Donc en mai, mes bisounours d'amour, j'ai fait ce qu'il me plaît, et j'ai lu !
(standing ovation please)
Attentions mesdemoiselles, mesdames et messieurs, j'ai sorti un livre de ma PAL !
Et c'est parti pour durer car je me suis ré-inscrite au Challenge Destination PAL qui a commencé cette année au 1er juin, donc dans les mois qui viennent ça sera exclusivement ou presque des livres tirés de ma PAL.
Après avoir repoussé sans cesse de lire Imre Kertész (parce que je me disais que j'avais le temps, il était encore vivant donc ça pouvait bien attendre un ou deux ou trois (ou plus) livres) j'ai lu "Être sans destin" juste avant de partir en Pologne, j'ai lu deux des quatre livres pour le Prix Relay 2016 et j'ai eu un gros coup de cœur pour "La route étroite vers le nord lointain" de Richard Flanagan (j'ai d'ailleurs voté pour ce roman), je vous parle prochainement des deux autres, et j'ai aussi lu "Carol", tout ce que je peux vous dire c'est que le roman est aussi beau que le film et vice-versa.
En mai je n'ai eu aucune déception dans mes lectures, c'est assez rare pour être signalé !

PAL
"Carol" de Patricia Highsmith

Services de Presse
"La route étroite vers le nord lointain" de Richard Flanagan
"Envoyée spéciale" de Jean Echenoz

Emprunté à la bibliothèque
"Femmes en résistance Numéro 4 Milla Racine" de Frasier, Hautière, Laboutique et Polack

Divers
"En attendant Bojangles" d'Olivier Bourdeaut
"Être sans destin" d'Imre Kertész