mardi 18 juin 2013
Gossip Girl Tome 6 You're the one that I want de Cecily von Ziegesar
Welcome to New York City's upper East Side, where my friends and I live in gorgeous apartments, go to exclusive private schools, and make Manhattan our own personal playground. Our college acceptance letters are arriving today. Those who do best will act all shocked and modest; the ones who fail miserably will declare how unimportant it all is, even though they secretly know how they are doomed. But after today it's time to get back to what's important : our love lives. Can't wait for this day to be over so the real fun can begin!! Good luck, everybody. (Bloomsbury)
Bienvenue dans le monde de l'Upper East Side, où la jeunesse dorée de Manhattan oublie dans des soirées leur inquiétude quant à leur avenir : Yale ? Brown ? Columbia ?
Quelle université les accueillera l'année prochaine ? Tous leurs souhaits seront-ils exaucés ? Et question cruciale : Blair sera-t-elle accepté à Yale, son rêve depuis toujours ?
A moins que la question ne soit plutôt : perdra-t-elle sa virginité et avec qui ?
Tout en gardant à l'esprit la série télévisée et les acteurs qui incarnent les personnages, je n'ai pu que constater, une fois encore, que le roman a le trait plus féroce, ne serait-ce que parce que les personnages sont poussés à l'extrême.
Ainsi, Serena est déconcertante à plus d'un titre : elle ne se rend jamais compte de la portée de ses actions et n'éprouve aucun regret, qu'il s'agisse d'objets ou de garçons : "She had a habit of picking things up without even realizing she was doing it. Lemonade, boys ..."; elle papillonne sans jamais se fixer, passe d'un garçon à l'autre, en embrasse un un jour et un autre le lendemain, à ce niveau, ce n'est même plus un coeur d'artichaut qu'elle a : "Maybe it wasn't true love she wanted after all. Maybe it was just ... love. And that was all around her."; elle est assez superficielle mais d'un autre côté, elle sait composer avec l'affichage public et médiatique que Gossip Girl fait avec elle, et en profite, dans une certaine mesure.
J'ai constaté que Nate avait un peu plus de plomb dans la cervelle, il est moins léger que dans les autres opus et ce n'est pas plus mal car entre Serena et lui, c'était un festival d'inconséquences.
Quant à Chuck, s'il est plus présent il reste encore trop en recul par rapport aux autres.
Là où je suis plus que dubitative, c'est avec Dan, j'en suis limite allergique tant ce personnage est caricatural à la limite du grotesque, mais sa relation avec Vanessa a un petit côté mignon et sa soeur Jenny est attachante.
Mais encore une fois, c'est le personnage de Blair que je trouve le plus réaliste et le plus attachant, et pourtant elle n'est pas épargnée par l'auteur.
J'aime son côté gentil sous un aspect rugueux, elle a honte de la grossesse de sa mère à son âge mais elle l'aide pourtant en l'accompagnant aux cours d'accouchement et s'occupera de sa petite soeur; c'est aussi une travailleuse qui va connaître des déconvenues avec les réponses des universités mais elle a aussi du caractère : "But Blair had never been one to forgive and forget easily.".
Toute cette histoire est croquée par Gossip Girl, une mystérieuse blogueuse (ou un, pourquoi pas), qui est toujours très au courant de tout ce qui se passe.
Cette lecture, plutôt légère, prend une autre saveur après avoir été à New York et parcouru des lieux où se passe l'action, comme Central Park. Je trouve aussi que cette histoire pourrait difficilement se situer dans une autre ville, elle y perdrait son charme, et l'auteur sait de quoi elle parle, elle maîtrise les codes de cette élite pour qui le reste du monde n'a que peu de grâce à leurs yeux et n'hésite pas à bien les écorcher.
"You're the one that I want", référence explicite à la chanson de "Grease", est un bon opus de la série Gossip Girl qui se lit avec légèreté et un certain plaisir pour se détendre, tout en étant grinçant sur la haute société New Yorkaise avec un(e) Gossip Girl qui en gratte le vernis pour mieux mettre à nu cet univers de mesquineries et de coups bas où il est plus important de paraître que d'être.
Livre lu en VO
Livre lu dans le cadre du challenge ABC Critiques 2012/2013 - Lettre Z
Livre lu dans le cadre du challenge New York en littérature 2013
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