Promulguée en France le 14 juin 1791,
la Loi Le Chapelier, du nom de l’avocat au Parlement de Bretagne puis député
patriote aux Etats-Généraux, interdit les organisations ouvrières, notamment
les corporations des métiers, les rassemblements paysans et ouvriers et le
compagnonnage.
Cette loi est la suite logique du
décret d’Allarde des 2 et 17 mars 1791 et interdit les coalitions de métiers et
les grèves.
L’article second de cette loi énonce
que "Les citoyens d'un même état
ou profession, les entrepreneurs, ceux qui ont boutique ouverte ne pourront,
lorsqu'ils se trouveront ensemble, se nommer ni présidents, ni secrétaires, ni
syndics, tenir des registres, prendre des arrêtés ou délibération, former des
règlements sur leurs prétendus intérêts communs".
Cette loi révolutionnaire avait été
pensée à l’origine pour mettre fin aux dérives corporatistes de l’Ancien Régime
mais entravera au 19ème siècle la création de syndicats.
Elle sera abrogée en deux
temps : le 25 mai 1864 par la loi Ollivier qui abolit le délit de
coalition, et le 21 mars 1884 par la loi Waldeck-Rousseau qui légalise les
syndicats.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire