dimanche 3 novembre 2013
Walking Dead Tome 2 Cette vie derrière nous de Robert Kirkman, Charlie Adlard
Regroupés autour de Rick, les survivants s’organisent et gèrent au mieux les tensions naissantes au sein de leur petite communauté. Chaque journée écoulée est une victoire sur l’horreur qui les entoure. Rick, devenu leur leader par la force des choses, doit à présent trouver le moyen de survivre un jour, une semaine, un mois de plus. Et cette survie ne se fera qu’au prix de lourds sacrifices… (Delcourt)
"Walking Dead" n'est décidément pas une série centrée sur les zombies, ils ne sont au contraire qu'un prétexte pour bâtir cette histoire autour du personnage de Rick et montrer toute la palette de sentiments plus ou moins exacerbés qui résultent d'une telle situation.
De l'espoir, il n'en reste plus beaucoup : "On est encerclés par la mort. Elle submerge nos vies. Et il n'y a rien qu'on puisse y changer ! Soit on l'accepte, soit non.", chacun est en sursis et peut mourir dans un mois, une semaine, demain, une heure, une minute.
D'ailleurs à ce titre, ce deuxième volume n'est pas plus tendre que le premier.
Et au coeur du groupe de survivants il y a Rick, un roc sur lequel tout le monde s'appuie et qui a pris en main ce petit groupe de survivants, Rick qui aimerait pouvoir en faire tellement et qui n'arrive à assurer qu'un minimum : "Tu n'arrangeras pas les choses. Je ne me sentirai pas mieux. Tu t'inquiètes pour moi, ça me suffit.", Rick qui a tendance à oublier qu'après tout, il n'est qu'humain.
Aux côtés de Rick, il y a Lori sa femme, qui essaie tant bien que mal d'être l'équivalent de Rick auprès des femmes du groupe et qui est sans doute celle qui réalise le mieux que plus rien ne sera comme avant, que la vie telle qu'ils l'ont connue est derrière eux et que l'avenir est des plus incertains : "Le bébé ne saura jamais comment le monde était avant ... merde ... bientôt Carl ne s'en souviendra même plus. Il ne saura jamais ce que c'est que de passer son permis de conduire. Ou d'emmener une fille au ciné.".
En bâtissant son scénario, Robert Kirkman a volontairement pris le parti d'avoir Rick comme personnage principal et de l'entourer de personnages voués à disparaître plus ou moins rapidement.
Ce deuxième tome introduit un personnage particulièrement intéressant et qui aura à mon avis un rôle important dans les volumes suivants, celui de Hershel, un patriarche autoritaire exerçant l'activité de fermier, vivant avec ses enfants et qui pourrait se révéler moins accueillant que les apparences ne le laissent supposer : "Vous êtes un putain d'expert ou quoi ? Chez vous, je ne sais pas, mais ici les zombies n'ont pas été livrés avec un putain de mode d'emploi ! On ne sait foutre rien d'eux. On ne sait pas ce qu'ils pensent ... ce qu'ils ressentent. On ne sait pas si c'est une maladie ou un effet secondaire dû à une arme chimique ! On sait que dalle ! Pour autant que l'on sache, ces choses pourraient se réveiller demain, guérir et revenir à la normale.".
Dans une certaine mesure, il s'oppose à Rick et est la première personne à lui tenir tête de cette façon et à le fragiliser face à son groupe.
Parmi toute cette galerie de personnages et même si je suis attachée d'une certaine façon à Rick et sa famille, c'est au couple formé par Andrea et Dale que va en grande partie ma sympathie, sans doute parce que c'est un couple assorti comme mai et décembre mais ce sont aussi les personnages qui savent rester le plus calmes face aux situations et qui les traversent avec une fatalité qui ressemblerait à une forme de philosophie.
Le scénario de Robert Kirkman est bien construit et j'aime assister à la progression des personnages au fil des tomes, bien que le temps ait été en quelque sorte aboli et que le lecteur avance à ce titre à tâtons, comme les personnages.
Quant aux dessins de Charlie Adlard, qui succède à Tony Moore, ils sont vraiment réussis et j'aime énormément le choix du noir et blanc et des niveaux de gris, cela cadre très bien à mon sens avec l'histoire développée.
A noter que le changement de dessinateur ne se ressent pas à la lecture.
"Cette vie derrière nous" confirme, s'il en était besoin, que "Walking Dead" est un très bon comic susceptible de plaire aux adeptes de ce genre littéraire comme aux non initiés dont je fais partie qui se prennent très vite au jeu de savoir quel sort attend Rick et son groupe de survivants.
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