Fin des années 1990. Leonora Galloway part en France avec sa fille afin de se rendre à Thiepval, près d'Amiens, au mémorial qui honore les soldats - dont de nombreux Britanniques, comme son père - tombés durant la bataille de la Somme, lors de la Grande Guerre. Le 30 avril 1916 est la date officielle de son décès. Or Leonora est née près d'un an plus tard. Ce qui pourrait n’être qu’un banal adultère cache en fait une étrange histoire, des secrets de famille, sur lesquels plane l'ombre d'un meurtre jamais résolu et où chaque mystère en dissimule un autre… Dans ce livre envoûtant, Robert Goddard allie l'atmosphère des plus grands romans anglais à un sens du suspense et de la reconstitution historique remarquables. (Le Livre de Poche)
C'est à la fin de sa vie que
Leonora Galloway se décide à raconter la vérité à sa fille sur un secret de
famille la concernant et qu'elle a gardé pour elle pendant plusieurs dizaines
d'années.
Pour cela, il faut retourner en
1916, durant la Première Guerre Mondiale.
A Thiepval, près d'Amiens, figure
sur le monument aux morts le nom de son père et la date de son décès, le 30
avril 1916.
Petit problème, Leonora est née un
an plus tard.
Qui était son père ?
C'est ce que propose de raconter à
sa fille - donc aux lecteurs - Leonora.
Je ne m'explique pas le classement
de ce roman dans la catégorie policier, car il s'agit plus d'une fresque
familiale à secret qu'une enquête policière à proprement parler.
En attendant, je qualifierai ce
livre de page-turner, il se lit rapidement malgré sa taille car le lecteur
finit par être pris dans l’intrigue et n’a qu’une envie : connaître la
suite.
Pour ma part j'avais de gros doutes
sur le mystère entourant la naissance de Leonora, il s'avère que j'avais raison
donc des esprits perspicaces arriveront facilement à deviner ce qui se cache
derrière tant de mystère.
Mais, je le redis, l’auteur a été
malin et a su créer de nombreux rebondissements, peut-être un peu trop d’ailleurs
car par moment l’intrigue aurait gagné à être condensée.
A travers son récit, Leonora arrive
bien à reconstituer une époque ainsi que ses conditions de vie dans le manoir
familial où l’ambiance est très pesante et où Leonora n’a pas le luxe d’approfondir
plus le mystère de sa naissance en des temps troublés : "La vérité
est un luxe inabordable en temps de guerre.".
Face à Leonora, il y a Olivia, la
jeune épouse de son grand-père qui non seulement le trompe allègrement mais est
bien décidée à s'approprier le domaine pour elle et mène la vie dure à Leonora
en n’hésitant pas à la rabrouer : "Se réfugier dans le moralisme est
bien commode pour dissimuler certaines faiblesses personnelles !".
Cette femme est un peu le mal
personnifié, mais elle n'a toutefois pas l'aura d'une Rebecca.
Les personnages sont très
manichéens, soit ils sont gentils soit méchants.
Leonora est un peu trop l'archétype
de la pauvre jeune fille brimée et Olivia celui de la marâtre, un peu de nuance
n'aurait pas nui à l'histoire, encore moins aux personnages.
Outre des passages un peu longs c’est
le deuxième reproche que je ferai à ce roman.
Les personnages ne surprennent pas,
dès le début le lecteur a compris que la victime dans l’histoire était Leonora
et dès qu’Olivia entre en scène il comprend de même que toute sa souffrance
viendra d’elle.
Finalement, j’ai été prise par l’intrigue
mais je ne peux pas vraiment dire que je me suis attachée à un personnage en
particulier.
Leonora, pour continuer un parallèle
avec Rebecca de Daphné du Maurier, n’arrive pas à atteindre l’empathie que
suscite la nouvelle Lady de Winter auprès du lecteur.
Il y a beaucoup de retournements de
situation, on imagine assez bien cette histoire transposée à l'écran, c'est
tout à fait une lecture estivale car elle captive sans faire trop travailler le
cerveau.
Par ailleurs, je trouve le choix de
la couverture tout à fait excellent, j’aime beaucoup cette photographie.
"Par un matin d’automne" est une lecture qui m’a globalement satisfaite et qui s’est trouvée fort à propos durant mes vacances estivales, à conseiller aux amateurs de fresque familiale Anglaise.
Livre lu dans le cadre du Prix des Lectrices 2016
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