mardi 21 novembre 2017

Quatre sœurs - Tome 2 Hortense de Malika Ferdjoukh


Hortense, sur SA falaise, tient SON journal intime. Elle y raconte combien c'est dur d'être 1 sur 5, une parmi la multitude, surtout quand cette multitude est composée de : - Charlie qui veut tout réparer à la Vill'Hervé et regarder à la dépense au lieu d'épouser Basile le docteur, de vivre à ses crochets et de fêter Noël au foie gras. - Geneviève qui ment alors qu'elle ne ment jamais. - Bettina qui est odieuse avec les êtres les plus sensibles de l'univers, à savoir : elle, Hortense, et Merlin Gillespie, le livreur magicien de Nanouk Surgelés, très, très laid à l'extérieur, mais si, si beau à l'intérieur. - Et Enid qui a des conversations à bâtons rompus avec son ami Gnome de la Chasse d'eau. Hortense se demande ce qu'elle va devenir. Architecte de monuments éternels ? Zuleika Lester, du feuilleton Cooper Lane ? Chirurgienne de maladies incurables ? Et si c'était comédienne ? Une idée folle, complètement Saint-Pierre-et-Miquelon, comme dirait Muguette, la locataire malade de la maison voisine. Hortense sait que, pour devenir comédienne, il faut une présence, une voix, de la mémoire, mais surtout de l'entraînement. Alors elle referme SON journal, elle quitte SA falaise, et elle fonce. (L'école des Loisirs)

Hortense, c'est un peu le loup solitaire de la famille, c'est celle qui aurait bien aimé être enfant unique : "Etre fille unique, j'aurais adoré. Puis je me rends compte que ça signifie cette chose affreuse : je me serais retrouvée orpheline à la mort de maman et papa, et alors j'ai un frisson. Pourtant c'est difficile d'être 1 parmi 5, une dans la multitude.".
Comprenons bien, ce n'est pas qu'elle n'aime pas ses sœurs, mais elle a un caractère plus solitaire.
Ce deuxième tome lui est donc partiellement consacré, car comme c'était le cas dans le premier toute la famille est présente.

Une nouvelle fois l'histoire de la famille Verdelaine m'a séduite, j'ai adoré la drôlerie de certaines situations, Enid est vraiment un personnage truculent et je raffole de son Gnome de la Chasse d'eau.
Inutile de craindre de ne pas tout se remémorer, quand vous commencez à lire c'est comme si vous n'aviez jamais quitté la famille Verdelaine.
Dans ce tome, c'est Hortense qui grandit en découvrant le théâtre, un art qui va lui permettre de vaincre ses peurs.
J'aime énormément ce type d'histoire qui présente des personnages ordinaires, comme nous, qui les fait progresser et les porte au meilleur d'eux-mêmes, je trouve cela réconfortant, et dans un certain sens rassurant.
Il faut dire que n'importe quel lecteur finit par s'identifier plus ou moins à l'une des filles de la famille, voire à plusieurs, tant elles concentrent à peu près tous les caractères possibles.
C'est typiquement le genre d'histoire qui permet de se sentir mieux et qui véhicule des messages positifs malgré des situations difficiles, comme la mort et la maladie.
C'est aussi quelque chose que j'apprécie chez Malika Ferdjoukh, elle n'hésite pas à noircir ses histoires en y introduisant comme ici la maladie ou la mort, particulièrement à travers le personnage de Muguette, la nouvelle petite voisine des Verdelaine particulièrement touchante et cachant un lourd secret.

Décidément, avec son "Quatre sœurs" Malika Ferdjoukh fait mouche et ce deuxième volume est d'aussi bonne facture que le premier.

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