mardi 16 janvier 2018
Le chameau sauvage de Philippe Jaenada
Halvard Sanz, gentil garçon naïf, découvre la notion de problème, s'en inquiète, puis, en désespoir de cause, se rassure. (J'ai lu)
Halvard Sanz est un gentil garçon, il est même bien brave comme on dit, et dans ma bouche (ou sous mes doigts) ceci n'est pas un compliment, loin de là.
Halvard est naïf, mais d'une naïveté qui m'a agacée plutôt qu'attendrie, il vit comme ça, au jour le jour : "La vie est belle, peut-être, pleine de moments magnifiques, faciles à vivre, de plaisirs faciles à atteindre, mais je ne me rends compte de rien.", puis rencontre Pollux Lesiak et décide que c'est la femme de sa vie, sauf que celle-ci s'évapore.
Pendant un an il va un peu la chercher, coucher à droite à gauche tout en se rappelant que Pollux est la femme de sa vie : "Je m'y prenais sans doute maladroitement - aller chercher l'âme d'une femme entre les jambes de toutes les autres, ce n'est sans doute pas la bonne méthode - mais il fallait bien que je fasse quelque chose. On ne peut pas rester sans rien faire. On ne peut pas s'arrêter.", puis faire le point sur sa lamentable vie : "J'avais rencontré Pollux Lesiak un an plus tôt, j'avais décidé de changer après l'avoir perdue, et en un an, je m'étais transformé en un lamentable automate. C'était réussi, ma fuite. Un triomphe. Splendide. Je ne m'intéresse plus à personne et je n'intéresse plus personne. Un bilan remarquable.", et continuer ainsi, en attendant de recroiser peut-être Pollux Lesiak.
Si Halvard est pitoyable à mes yeux, ce livre l'est tout autant.
Premier roman de Philippe Jaenada je ne comprends pas comment il a pu être primé, car je n'y ai vraiment rien trouvé d'innovant ni justifiant le devenir de cet auteur.
L'histoire aurait pu m'intéresser mais je n'ai pas franchement apprécié la construction (i.e la course pour retrouver celle que l'homme a décrété comme femme de sa vie) et surtout pas du tout le personnage de Halvard.
Je n'ai rien trouvé dans ce personnage qui m'a permis de m'y intéresser un tant soit peu, je n'apprécie ni sa façon d'être ni ses raisonnements, c'est tout à fait le genre de personnage littéraire à qui j'ai envie de coller une baffe.
A partir de là difficile d'apprécier la lecture, dont le récit a par moment tendance à stagner quand j'attendais un peu plus de rebondissement.
Le style ne m'a pas non plus marquée, en prime je trouve qu'il fait un peu vieillot et rappelle vraiment les années 90, année de sa parution.
Je n'ai pas trouvé l'histoire drôle ou loufoque, je n'ai à aucun moment souri alors que le résumé pouvait le laisser penser.
Je comprends que ce livre de Philippe Jaenada soit plutôt méconnu, il n'a vraiment rien de transcendant et en cela comporte une bonne partie des défauts d'un premier roman.
Quant au chameau sauvage ... et bien il faut attendre les dernières pages pour avoir l'explication du titre du roman et de la présence d'un chameau sauvage, sincèrement cela arrive bien trop tardivement et pour ma part cela ne va absolument pas changer ma vision de la vie comme vanté par la quatrième de couverture.
Allez, seul point positif : j'aime bien la couverture de l'ancienne édition.
Je vais plutôt m'empresser d'oublier "Le chameau sauvage" ainsi que son auteur et reléguer cette lecture dans la catégorie des accidents.
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Eh beh... au suivaaaaaaant, vite :
RépondreSupprimerOui et c'est très différent de ce roman et cette lecture me convient beaucoup plus !
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