vendredi 24 novembre 2017

Barbara de Mathieu Amalric

       
     

Une actrice va jouer Barbara, le tournage va commencer bientôt. Elle travaille son personnage, la voix, les chansons, les partitions, les gestes, le tricot, les scènes à apprendre, ça va, ça avance, ça grandit, ça l'envahit même. Le réalisateur aussi travaille, par ses rencontres, par les archives, la musique, il se laisse submerger, envahir comme elle, par elle. (AlloCiné)


J’étais enthousiaste à l’idée de ce film sur Barbara, un peu moins lorsque j’ai découvert qu’il ne s’agissait pas d’un biopic mais d’un film racontant les déboires d’un metteur en scène faisant un film sur Barbara et confondant son actrice (Jeanne Balibar) avec Barbara.
Après tout pourquoi pas, autant tenter l’aventure pour ce film qui a été primé à Cannes dans la catégorie Un certain regard.
J’aurai dû être plus méfiante et me souvenir de ma tiédeur virant au froid pour le précédent film de Mathieu Amalric : Tournée.
 Ce n’est que Jeanne Balibar joue mal, le rôle lui va même assez bien et elle campe une Barbara assez vraie, elle se dépense au piano, en chantant, allant jusqu’à travailler la gestuelle de l’artiste pour le produire face à la caméra de son réalisateur, mais qu’est-ce que ce film est nombriliste.
D’ordinaire j’apprécie les mises en abîme, mais ici cela pue le film intello, égocentré sur son réalisateur Mathieu Amalric ainsi que sur le personnage de metteur en scène qu’il campe.
J’ai l’impression que Mathieu Amalric s’est fait plaisir à mettre en scène cette histoire et à faire évoluer devant sa caméra son ancienne compagne Jeanne Balibar et que Barbara n’était qu’un prétexte.
Limite cela aurait pu porter sur une personne inconnue.
J’ai été déçue par le scénario, par la lenteur du déroulement de cette histoire, le seul point positif ce sont les chansons de Barbara qui illustrent le film dont certaines sont peu connues et de véritables bijoux.
En somme j’ai vécu un calvaire pendant la projection, cela faisait bien longtemps que cela ne m’était pas arrivée de me demander ce que je faisais là, ou alors c’était nettement trop intellectuel pour moi.


Au lieu d’aller voir "Barbara" dans une salle obscure j’aurai mieux fait de me contenter d’écouter un disque de cette si grande artiste tant ce film m’a laissée de glace.
Au revoir Mathieu Amalric, c’était la dernière fois pour moi et vos prochains films se passeront de ma petite personne dans les salles obscures.

2 commentaires:

  1. Réponses
    1. En réalisateur oui, cela fait deux fois que je m'ennuie, par contre en comédien ce n'est pas la même chose.

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