vendredi 21 décembre 2012
Agence Hardy Tome 7 Les diamants fondent au soleil d'Annie Goetzinger et Pierre Christin
Dans le Paris du début des années 1960, des diamants volés à une famille juive pendant la guerre refont surface. Édith Hardy se lance dans une enquête aussi cocasse que douloureuse et plonge dans un passé honteux, à la recherche de biens spoliés. Elle devra également se rendre en Algérie, alors ravagée par ce que l’on appelait les « évènements ». Mêlant comédie sentimentale, investigation policière et chronique sociale d’une France disparue, Pierre Christin et Annie Goetzinger signent une magnifique série et un très beau portrait de femme. (Dargaud)
Nouvelle enquête pour l'agence Hardy qui démarre avec la réapparition d'un rubis ayant appartenu à une famille juive assassinée dans les camps pendant la Seconde Guerre Mondiale : "Il y a un fantôme, madame. Il avait dû m'entendre farfouiller et il est sorti de là comme un vieux diable de sa boîte en me tendant la pierre rouge, le rubis je veux dire.", tandis que son jeune assistant Victor est parti en Algérie à la recherche de sa fiancée, Rosa, une journaliste qui a disparu.
"Cette femme réussit tout ce qu'elle entreprend.", voilà donc pourquoi Edith Hardy va réussir en deux temps et trois mouvements à résoudre l'enquête sur le rubis et sauver son jeune assistant qui s'est retrouve emprisonné dès son arrivée, tout comme sa fiancée qui est elle aussi retenue prisonnière, aidée bien entendu de l'agent secret américain Jones.
Je suis globalement déçue par ce septième tome de l'agence Hardy alors que j'étais impatiente de lire cette nouvelle enquête.
Ma déception tient au fait qu'il n'y a déjà pas vraiment d'intrigue, l'affaire du rubis étant résolue assez rapidement et sans trop de difficultés, j'avais pourtant l'habitude de scénarios mieux ficelés avec cette série et dont je ne devinais pas tout de suite les ficelles.
Quant à l'histoire de Victor, le lecteur n'en voit que quelques bouts au milieu de l'enquête d'Edith Hardy et au final ne sait pas trop pourquoi il a été arrêté, ni ce qu'a bien pu faire son amie Rosa pour être retenue prisonnière.
En somme, le lecteur doit faire beaucoup de déductions : certainement que les articles de Rosa ne plaisent pas à tout le monde : "Moi, je lis vos articles dans "Combat" mademoiselle Rosa, et je trouve qu'ils rachètent bien des mauvaises actions françaises.", certainement que Victor a été pris pour un déserteur, et si le but était de faire voyager Edith et Jones en Algérie en plein pendant la guerre, l'intrigue censée y prendre place n'est qu'un noyau vide trop vite balayée par la décidément parfaite et irréprochable Edith Hardy.
Car Edith Hardy est pétrie de bons sentiments, elle prend sous son aile une petite fille maltraitée par ses parents adoptifs, elle fait de l'affaire du rubis une affaire personnelle et d'honneur : "J'en fais pour ma part une affaire de morale. Nul n'a le droit de profiter impunément du malheur de ceux qui ont été rayés de la liste des vivants.", et tout lui sourit toujours, dans ce tome-ci beaucoup trop facilement d'ailleurs.
Au bout de sept volumes, j'aimerai voir une Edith Hardy un peu moins parfaite, un peu plus humaine, qui laisse ses sentiments s'exprimer, car je suis bien incapable de dire si elle pense toujours à son mari décédé et dans ce cas Jones n'est qu'une passade ou si elle éprouve de réels sentiments pour l'américain.
Victor est peu présent et c'est dommage car ce personnage apportait une touche humoristique dans les autres tomes.
Là, il n'y a pas vraiment de situation qui prête à sourire et la présence de Jones en Algérie est une coïncidence de trop, car ce personnage a trop tendance à apparaître comme un cheveu sur la soupe dans les intrigues.
Le personnage du Beau Denis est mal utilisé, il aurait pu apporter une petite touche comique à l'histoire, mais c'est plutôt raté, comme si les auteurs s'était freinés pour jouer de la non ressemblance entre Edith Hardy et Beau Denis.
Même les graphismes m'ont quelque peu déçus, Edith Hardy fait moins femme élégante que dans les précédents tomes et Jones a les traits du visage trop durs en contraste avec des épaules de déménageur.
D'une façon générale j'ai trouvé les traits des visages et les expressions trop flous, la qualité des dessins s'est dégradée à mon sens par rapport aux premiers tomes de cette série.
"Les diamants fondent au soleil" ne me laissera pas un souvenir impérissable et je préfère garder en mémoire les premiers volumes de cette série qui sont d'une qualité supérieure, tant au niveau de l'intrigue que du graphisme.
Ce septième tome des enquêtes de l'agence Hardy fond comme neige au soleil sitôt la lecture achevée, un cru de piètre qualité qui n'était pas à la hauteur de mes attentes.
Espérons que le prochain sera meilleur.
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