mardi 4 décembre 2012
Bilbo le Hobbit Livre 2 de J.R.R Tolkien, David Wenzel, Charles Dixon
Lorsque le respectable Bilbo Sacquet entendit frapper à la porte de son confortable trou de hobbit, sous la colline, il ne se doutait pas qu'il allait ouvrir au magicien Gandalf, accompagné d'une ribambelle de nains barbus lancés sur les traces du trésor de leurs ancêtres. Il n'imaginait pas non plus que son aventure allait constituer le prologue indissociable du " Seigneur des Anneaux ", roman qui allait conquérir des dizaines de millions de lecteurs sur plusieurs générations. Avec le second et dernier tome de cette adaptation en bande dessinée respectueuse du texte original, voici l'occasion de revisiter les Terres du Milieu, avec l'émerveillement d'un regard neuf... (Vents d'Ouest)
"Mon armure vaut dix boucliers, mes crocs sont des épées, mes griffes des lances, le choc de ma queue est un éclair, mes ailes sont un ouragan, et je souffle la mort.", qui suis-je ?
Certes, le concours d'énigme, c'était dans le précédent opus avec Gollum, mais ce n'est pas pour autant que ce deuxième tome ne renferme pas quelques surprises.
La réponse à cette énigme est donc Smaug, le dragon voleur et désormais gardien de toute la richesse des nains entassée sous la montagne.
Et Smaug, c'est le vilain de la deuxième partie de "Bilbo le Hobbit", après les charmants trolls, les non moins agréables gobelins et le sournois Gollum.
Bienvenue dans l'univers de la Terre du Milieu !
Ce deuxième tome entre tout de suite dans le vif du sujet et reprend là où le précédent tome s'était arrêté.
Evidemment, Bilbo et les nains vont se perdre dans la forêt de Mirquebois, ne pas suivre les conseils de Gandalf, rencontrer des des araignées géantes, des elfes moyennement accueillants et ruser pour pouvoir pénétrer dans l'antre de Smaug et lui dérober leur richesse.
Autant j'avais apprécié dans le précédent tome l'équilibre entre le récit narratif et les dialogues, autant je reprocherai à ce tome une narration beaucoup trop importante qui alourdit quelque peu la lecture.
Ainsi, il y a des pages entières sans dialogue, et comme les auteurs ont sans doute cherché à faire tenir tout le roman sous le format de la bande dessinée certaines bulles sont volumineuses et écrites avec une police petite pour tout faire tenir, cela a eu tendance à me fatiguer les yeux et à me casser le rythme de l'action.
Pourtant de l'action il y en a, mais un peu trop disséminée et coupée par de longs récits.
Les caractères des personnages sont plus précis et prennent tout leur sens dans ce volume, c'est un point que j'ai apprécié.
Ainsi, Bilbo se révèle courageux, prêt à prendre des risques et goûtant à l'aventure, ce qui est considéré comme une hérésie pour les hobbits,d'ailleurs il ne sera plus le même à son retour et sera mis à l'index par la majorité des hobits : "En fait, Bilbo s'aperçut qu'il avait perdu plus que ses cuillers; il avait perdu sa réputation. Il est vrai qu'il resta toujours un ami des elfes et fut honoré par les nains, magiciens et autres gens de cette sorte quand ils passaient par là; mais il n'était plus quelqu'un de tout à fait respectable. Tous les hobbits du voisinage le tenaient pour "bizarre" - excepté ses neveux et nièces du côté Touque, mais leur amitié n'était pas encouragée par leurs aînés.", mais finalement il ne s'en sort pas trop mal et arrivera à vivre heureux : "Il se mit à écrire de la poésie et à rendre visite aux elfes. Et, bien que peu de gens crussent au moindre de ses récits, il fut très heureux jusqu'à la fin de ses jours, lesquels furent très longs.".
A contrario, les nains se révèlent sous un jour différent, ils sont avares et peu enclins à partager et se comportent de façon quelque peu égoïste : "Mais il oubliait le pouvoir de l'or longtemps couvé par un dragon, et la nature des coeurs de nains.".
Du point de vue du caractère des personnages et des différences entre eux, ce second volume permet de mieux saisir l'imaginaire et le bestiaire développé par l'auteur dans son oeuvre.
Il met aussi en avant le côté perverti du coeur des hommes, présentement des nains, qui sont en partie les déclencheurs d'une guerre et qui mettront du temps à réaliser que l'union fait la force.
J'y vois là une forme de prémices sur l'union de personnes différentes pour vaincre un ennemi commun qui sera plus développée dans "Le seigneur des anneaux".
Par contre, au niveau du graphisme, je suis un peu plus sceptique.
Les personnages manquent de différence nette, les elfes ressemblent trop à des humains, rien ne les différencient vraiment, idem pour les nains et les hobbits hormis les pieds, et comme déjà dit précédemment, les nez laissent franchement à désirer.
La mise en couleur reste assez agréable et les tons majoritairement doux atténuent la violence de certaines parties de l'histoire.
"Bilbo le Hobbit livre 2" clôt la bande dessinée adaptant le roman de J.R.R Tolkien, mais en ayant voulu en faire une adaptation trop fidèle au roman, les auteurs ont quelque peu alourdi les planches de la bande dessinée par une narration trop omni-présente au détriment de dialogues.
Néanmoins cette bande dessinée reste agréable à lire et permet une première approche de l'oeuvre de J.R.R Tolkien.
Livre lu dans le cadre du club de lecture Babelio de Novembre 2012
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