Robert
Neville était un savant de haut niveau et de réputation mondiale, mais il en
aurait fallu plus pour stopper les ravages de cet incurable et terrifiant virus
d'origine humaine. Mystérieusement immunisé contre le mal, Neville est
aujourd'hui le dernier homme à hanter les ruines de New York. Peut-être le
dernier homme sur Terre... Depuis trois ans, il diffuse chaque jour des
messages radio dans le fol espoir de trouver d'autres survivants. Nul n'a
encore répondu.
Mais Neville n'est pas seul. Des mutants, victimes de cette peste moderne - on les appelle les "Infectés" - rôdent dans les ténèbres... observent ses moindres gestes, guettent sa première erreur. Devenu l'ultime espoir de l'humanité, Neville se consacre tout entier à sa mission : venir à bout du virus, en annuler les terribles effets en se servant de son propre sang.
Ses innombrables ennemis lui en laisseront-ils le temps ? Le compte à rebours touche à sa fin... (AlloCiné)
Mais Neville n'est pas seul. Des mutants, victimes de cette peste moderne - on les appelle les "Infectés" - rôdent dans les ténèbres... observent ses moindres gestes, guettent sa première erreur. Devenu l'ultime espoir de l'humanité, Neville se consacre tout entier à sa mission : venir à bout du virus, en annuler les terribles effets en se servant de son propre sang.
Ses innombrables ennemis lui en laisseront-ils le temps ? Le compte à rebours touche à sa fin... (AlloCiné)
Adapté du livre culte de Richard
Matheson, Francis Lawrence propose une version retravaillée de l’histoire tout
en conservant la trame originelle dans ses grandes lignes.
Je dirai que le film se découpe en
deux parties : la première montre au spectateur un Robert Neville errant
dans les rues de New-York peuplées de créatures qui s’éveillent à la tombée de
la nuit accompagné de son fidèle chien, tandis que la deuxième réintroduit
l’humanité par le biais des personnages d’Anna et Ethan qui s’étaient mis en
quête de Robert Neville, ayant capté son message quotidien sur les ondes de
radio.
Ce qui fait la force de l’œuvre de
Richard Matheson, c’est la solitude extrême de son personnage qui sombre
doucement dans la folie jusqu’à sa rencontre avec un chien, la première trace
d’humanité depuis plusieurs années qui croise son chemin.
Là, le chien joue un rôle de frein,
empêchant le personnage de Richard Neville de sombrer dans la folie pure
d’autant qu’il a été à ses côtés dès le début de l’épidémie.
Avant, Robert Neville était un brillant
savant de réputation mondiale, puis il y a eu cette formidable avancée de la
science qui a permis de guérir les cancers, enfin il y a eu l’avènement d’un
virus encore plus terrible, qui a très vite décimé les populations, les
transformant en mutants photosensibles, ne pouvant se mouvoir que dans
l’obscurité.
Visuellement, les mutants sont très
réussis et correspondent à la représentation que je m’en faisais, ils ne sont
pas non plus réduits à l’état de légume, ils ont une forme d’intelligence
maligne qui les poussent à piéger Robert Neville, ou tout du moins à essayer.
New-York en ruine et dévasté est
également une réussite, l’ambiance d’apocalypse transparaît bien des images et
contribue à créer une atmosphère angoissante, avec la végétation et la nature
qui ont repris leurs droits sur la cité de béton.
Certaines scènes sont d’ailleurs
extrêmement haletantes et créent un sentiment de peur voire de malaise auprès
du spectateur, notamment celle où Robert Neville entre dans une maison à la
recherche de son chien.
La solitude du personnage et la
routine qu’il a instaurée (passer un message sur les ondes radio, se rendre sur
le lieu de rendez-vous, préparer à manger, laver le chien, faire du sport pour
entretenir sa forme physique) sont des éléments clés pendant cette première
partie, d’autant que la deuxième va tout chambouler.
La deuxième partie, si elle explore
de façon plus approfondie la folie du personnage de Robert Neville dont les
vannes cèdent suite à un élément déclencheur, s’éloigne par contre de l’esprit
de l’œuvre de Richard Matheson pour tomber dans les travers d’un film
hollywoodien dégoulinant de bons sentiments.
A partir de l’élément déclencheur,
Robert Neville perd tous ses repères et commence à sombrer dans une folie.
Les flashbacks expliquant au
spectateur ce qui s’est passé il y a trois ans de cela s’arrêtent pour laisser
place à l’actualité, au fait que le héros est en train d’être doucement rongé
par la folie, et qu’il a perdu l’habitude du contact humain, comme le
démontrent certaines scènes avec Anna et Ethan.
A noter que le personnage d’Anna est
lui aussi fortement marqué par ce qu’il a vu, il ne fait plus confiance à
personne et est prêt à se défendre, par n’importe quel moyen.
C’est une façon intéressante de
montrer les ravages que la solitude peut causer, ainsi qu’une humanité
entièrement, ou presque, dévastée.
Je reproche toutefois au film de
tomber dans les travers du cinéma américain, et c’est fort regrettable.
Déjà, fallait-il à tout prix une fin
heureuse ?
Non, je ne le crois pas, elle n’était
pas de rigueur et de toute façon, dans le monde tel qu’il est devenu, ce ne
peut-être que provisoire, sauf que là, le savant a trouvé juste au dernier
moment le remède miracle pour guérir du virus.
Et bien comme cela peut se constater
dans le monde réel, lorsqu’un remède est trouvé à un virus c’est un autre plus
dangereux qui se développe.
Inutile de crier à la victoire,
certes le remède à ce virus est trouvé, mais c’est un autre qui verra le jour,
et ceci, Richard Matheson l’avait bien compris en écrivant la fin de son livre,
une fin qui est logique.
Cette deuxième partie est trop
convenue, surtout la fin qui ne peut s’empêcher de tomber dans les bons
sentiments dégoulinants, pourtant l’interprétation des acteurs est plutôt
bonne.
Les scénaristes ont choisi d’adapter
ainsi l’œuvre de Richard Matheson, je trouve cela dommage car cela partait bien
pour finalement s’éloigner de l’esprit de l’auteur lorsqu'il a créé son
histoire.
Au final, "Je suis une légende"
est un film agréable à regarder, servi par une ambiance et des décors
angoissants mais dont l’adaptation finit par trop s’éloigner de l’œuvre
littéraire pour se conclure sur une fin bien trop prévisible et
conventionnelle, ce que je regrette.
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