« Le Prince de la Brume n'avait jamais complètement disparu. Il était demeuré dans l'ombre en attendant, sans hâte, que quelque force occulte le ramène dans le monde des vivants. » 1943, Angleterre. Fuyant la guerre, la famille Carver – les parents et leurs trois enfants, Max, Alicia et Irene – se réfugie dans un village de bord de mer. Leur nouvelle maison appartenait précédemment à un riche couple qui a quitté le pays après la mort de leur petit garçon, Jacob. Peu après son emménagement, la famille Carver est confrontée à de troublants événements. La maison de la plage paraît hantée. Quelque chose ou quelqu'un rôde entre les murs. Max et Alicia commencent à enquêter sur les circonstances obscures de la mort de Jacob. Roland, un adolescent du village, les aide. Il les entraîne dans des plongées autour d'un cargo qui a coulé dans la baie après une tempête, des années auparavant. Autour de cette épave, tout respire la peur : les poissons ne s'y risquent jamais, des ombres paraissent à l'affût derrière les cloisons rouillées et dans les coursives délabrées... Et c'est Roland qu'elles épient, Roland dont elles veulent se saisir. Qui accumule les pièges mortels autour du jeune homme ? Pourquoi Roland est-il l'objet d'une si terrible haine ? En menant leur enquête, Max et Alicia exhument involontairement les secrets du passé. Un passé terrible dont émerge un être machiavélique, le Prince de la Brume... Doté de pouvoirs diaboliques, le Prince de la Brume peut emprunter toutes les formes et tous les visages. Il est le maître d'une troupe de grotesques statues à demi-vivantes qui ont élu domicile dans le jardin de la maison des Carver... Le Prince de la Brume réclame le paiement d'une dette contractée peu avant la naissance de Jacob. Une dette dont Roland est le prix... S'ils veulent sauver leur ami, Max et Alicia doivent affronter l'être maléfique sur son territoire : dans le jardin des statues vivantes mais aussi dans le terrifiant cargo enseveli sous les eaux. (Robert Laffont)
Avec "Le prince de la brume", Carlos Ruiz Zafón a écrit tel qu’il aurait souhaité lire dans sa jeunesse et il faut bien reconnaître que c’est un enchantement que de le découvrir.
Avec une histoire oscillant entre
réalité et fantastique, ce livre ne se lâche plus une fois commencé.
Pour Max, c’est le déménagement
dans une ville inconnue du bord de la mer, tandis que la guerre est en toile de
fond, jamais visible mais parfois évoquée.
Il y a quelque chose dans cette
ville, à commencer par le mystère entourant la maison dans laquelle la famille
emménage, avec son étrange jardin de statues et une brume quasi persistante, et
puis l’horloge de la gare fonctionne à l’envers.
Le mystère prend forme lorsque
Max rencontre un garçon un peu plus âgé que lui qui l’initie à la
plongée : "Max plongea pour la première fois de sa vie sous la
surface de la mer et découvrit, ébloui, un univers de lumière et d’ombre qui
dépassait tout ce qu’il avait pu imaginer.", dont le passé semble
jalousement gardé par son grand-père.
Le prince de la brume n’est
jamais bien loin, il rôde en attendant sa proie, et c’est tout le mystère du
livre de Carlos Ruiz Zafón.
Le fantastique est extrêmement
présent, il y a beaucoup d’évènements surnaturels, et c’est avec un vocabulaire
très riche et imagé que l’auteur l’illustre : "Quand vinrent les
derniers jours de septembre qui annonçaient le début de l’automne, le souvenir
du Prince de la Brume paraissait d’être définitivement effacé de leur mémoire
comme un rêve à la lumière du jour.".
C’est particulièrement bien écrit
et c’est surtout très addictif puisque je n’ai pas pu lâcher le livre une fois
commencé.
De plus, il s’agit aussi d’un
récit initiatique, car Max non seulement grandira avec cette histoire, mais il
découvrira aussi sa sœur aînée et apprendra un certain nombre de choses sur la
vie.
Carlos Ruiz Zafón a su créer dans
"Le prince de la brume" une atmosphère de magie et de mystère à nul
autre pareil, la rendant intrigante pour le lecteur qui ne peut arrêter sa
lecture avant la fin, le tout servi par une très belle plume et des mots
enchanteurs.
Une belle découverte pour les
plus jeunes mais aussi pour les plus grands.
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