Psychanalyste reconnu, Ernest Lash est en proie au doute: en se montrant plus proche de ses patients ne parviendrait-il pas à de meilleurs résultats? Quand Carol Leftman, brillante et séduisante avocate, entre dans son cabinet, il met en pratique sa nouvelle théorie. Mauvaise pioche: Carol, convaincue que son mari l'a quittée sur les conseils dudit psychanalyste a décidé de le piéger... (Points)
Ernest Lash est un psychanalyste
reconnu, c’est alors qu’il se lance dans une nouvelle expérience : être
plus proche de ses patients afin de mieux les aider.
Pour cette expérience, son choix
se porte sur Carol Leftman, une redoutable avocate, mais mauvaise pioche, car
Carol a décidé de le piéger, persuadée qu’Ernest Lash est responsable du
naufrage de son mariage et du départ de son mari pour sa maîtresse plus jeune.
Dans ce roman, la morale pourrait
être "tel est pris qui croyait prendre".
Carol met en place un plan
diabolique pour se venger d’Ernest Lash et finalement, elle apprendra beaucoup
de choses et fera un véritable travail sur soi, à tel point qu’à la fin, au
lieu d’être avocate elle sera aussi psychanalyste avec l’un de ses
clients : "Les séances passèrent sans que Carol aborde la question du
couple de Marshal.".
Mais je trouve que ces
retournements de situation se font souvent au détriment des femmes qui ne sont
pas épargnées dans ce livre, à commencer par Ernest Lash, vexé que des années
de thérapie n’aient pas permis à l’un de ses patients de quitter sa femme mais
que le déclic soit venu par sa maîtresse : "J’étais vexé, enfin, de
voir comment cette femme, comment n’importe quelle femme, d’ailleurs, simplement
en claquant des doigts ou en écartant les cuisses, réussissait là où, malgré
tous mes efforts pendant des années, j’avais toujours échoué.".
Les femmes sont présentées comme
manipulatrices, castratrices, mais au final elles se font avoir par els hommes
et se font retourner comme des crêpes par ces messieurs.
Un peu misogyne Irvin D.
Yalom ?
L’auteur étant psychiatre, il est
énormément question de psychanalyse, c’est un thème majeur du récit et il y a
certains passages qui pourraient être qualifiés de "scolaires" tant
ils donnent l’impression d’être un cours théorique sur la psychanalyse.
Mais ce n’est pas gênant car ils
sont dilués dans le reste du récit.
A noter que le prologue est un
peu long, mais il est magistral et nécessaire pour la suite de l’histoire.
C’est une excellente entrée en
matière et qui résume assez bien l’ambiance générale du livre.
"Mensonges sur le
divan" est une galerie de personnages qui se croisent, font affaire
ensemble, s’entendent plus ou moins, le tout sur fond de psychanalyse.
C’est un récit dense et bien
écrit qui ne tombe pas dans la leçon scolaire qui fut également l’occasion de
découvrir Irvin D. Yalom.
Ce livre a été lu dans le cadre d'une lecture commune du club de lecture de Babelio de Juillet 2012
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire