lundi 27 août 2012

Mensonges sur le divan d'Irvin D. Yalom


Psychanalyste reconnu, Ernest Lash est en proie au doute: en se montrant plus proche de ses patients ne parviendrait-il pas à de meilleurs résultats? Quand Carol Leftman, brillante et séduisante avocate, entre dans son cabinet, il met en pratique sa nouvelle théorie. Mauvaise pioche: Carol, convaincue que son mari l'a quittée sur les conseils dudit psychanalyste a décidé de le piéger... (Points)


Ernest Lash est un psychanalyste reconnu, c’est alors qu’il se lance dans une nouvelle expérience : être plus proche de ses patients afin de mieux les aider.
Pour cette expérience, son choix se porte sur Carol Leftman, une redoutable avocate, mais mauvaise pioche, car Carol a décidé de le piéger, persuadée qu’Ernest Lash est responsable du naufrage de son mariage et du départ de son mari pour sa maîtresse plus jeune.

Dans ce roman, la morale pourrait être "tel est pris qui croyait prendre".
Carol met en place un plan diabolique pour se venger d’Ernest Lash et finalement, elle apprendra beaucoup de choses et fera un véritable travail sur soi, à tel point qu’à la fin, au lieu d’être avocate elle sera aussi psychanalyste avec l’un de ses clients : "Les séances passèrent sans que Carol aborde la question du couple de Marshal.".
Mais je trouve que ces retournements de situation se font souvent au détriment des femmes qui ne sont pas épargnées dans ce livre, à commencer par Ernest Lash, vexé que des années de thérapie n’aient pas permis à l’un de ses patients de quitter sa femme mais que le déclic soit venu par sa maîtresse : "J’étais vexé, enfin, de voir comment cette femme, comment n’importe quelle femme, d’ailleurs, simplement en claquant des doigts ou en écartant les cuisses, réussissait là où, malgré tous mes efforts pendant des années, j’avais toujours échoué.".
Les femmes sont présentées comme manipulatrices, castratrices, mais au final elles se font avoir par els hommes et se font retourner comme des crêpes par ces messieurs.
Un peu misogyne Irvin D. Yalom ?

L’auteur étant psychiatre, il est énormément question de psychanalyse, c’est un thème majeur du récit et il y a certains passages qui pourraient être qualifiés de "scolaires" tant ils donnent l’impression d’être un cours théorique sur la psychanalyse.
Mais ce n’est pas gênant car ils sont dilués dans le reste du récit.
A noter que le prologue est un peu long, mais il est magistral et nécessaire pour la suite de l’histoire.
C’est une excellente entrée en matière et qui résume assez bien l’ambiance générale du livre.

"Mensonges sur le divan" est une galerie de personnages qui se croisent, font affaire ensemble, s’entendent plus ou moins, le tout sur fond de psychanalyse.
C’est un récit dense et bien écrit qui ne tombe pas dans la leçon scolaire qui fut également l’occasion de découvrir Irvin D. Yalom.


Ce livre a été lu dans le cadre d'une lecture commune du club de lecture de Babelio de Juillet 2012

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