L’action démarre à Paris, le temps de quelques planches, avec un accident de train aussi spectaculaire qu’inexplicable en gare Montparnasse. Parmi les victimes un certain Studwater, retrouvé mort alors qu’il détenait une précieuse mallette. Un détail : celui-ci n’est pas décédé suite à l’accident de train. Il a tout bonnement été exécuté dans les décombres de l’accident, par un étrange personnage qui en voulait surtout au contenu de sa mallette destinée à Adam Clayton, le responsable de la sécurité du Président des U.S.A. États-Unis, la Maison-Blanche. Le vice-président Roosevelt discute avec Clayton et le président Mac Kinley. "L’affaire" a fait du bruit, surtout après la découverte d’un autre cadavre, celui de Mr Lennox, personnage influent, qui s’est fait sauter la cervelle après avoir éliminé sa femme et sa servante... Dans les deux cas un même personnage semble tirer les ficelles, pour une raison encore inconnue mais qui inquiète fort Clayton. On parle de conspiration, de magie noire, d’événements inexplicables, de folie qui s’empare de notables hauts placés... Clayton est le seul à vraiment comprendre la véritable nature du danger qui menace la société américaine : le chaos pur et simple ! Il décide alors de faire appel à un vieil ami, un baroudeur au passé mystérieux, et à son équipe de choc : Morton Chapel et ses trois acolytes qui formeront le W.E.S.T. (Weird Enforcement Special Team). (Dargaud)
Chaotique, c’est le moins que
l’on puisse dire pour qualifier ce premier tome de la série W.E.S.T.
Et le chaos n’est pas seulement
dans l’intrigue, mais aussi dans la présentation générale de la bande dessinée
car certaines planches ne se lisent pas de gauche à droite mais en continu sur
les deux pages.
C’est un peu déroutant mais une
fois que l’on a compris l’astuce on entre bien dans la lecture.
L’histoire se déroule à New-York
en 1901 et certains membres du Club Century, dirigé par le sénateur Charles
Lennox, sont voués à une mort atroce.
Dans le même temps, son fils
empoisonne une soupe populaire à la strychnine.
Quelqu’un tire les ficelles de
tout cela et ambitionne la chute de New-York, l’équivalent de Babylone :
"Elle est tombée, Babylone la grande … qui a abreuvé toutes les nations du
vin de la fureur … de son hypocrisie.".
Le mot d’ordre est simple :
"Trouvez-moi le responsable de ce merdier et stoppez-le !", et
pour cela quatre hommes, quatre parias que tout oppose, sont regroupés :
"Cette équipe a une histoire, Monsieur Bishop, pour votre gouverne,
Monsieur Rumble évoquait un nom que nous a un jour attribué le Président
Ulysses T. Grant, alors que n’étiez qu’un vague projet pour vos parents.",
leur nom de code : W.E.S.T Weird Enforcement Special Team.
Ce premier tome est assez
déroutant car l’histoire est morcelée, tout comme l’arrivée des personnages, et
il faut presque les trois quart du tome pour que l’histoire s’ancre et se
déroule normalement.
Après une mise en place pouvant
apparaître comme décousue, l’histoire se met en place et il devient difficile
de la lâcher sans connaître la fin.
L’équipe W.E.S.T est finalement
peu présente dans ce tome, mais les quatre hommes sont différents et à eux
quatre ils créent une dynamique.
Ce premier tome est très riche en
dessins et en couleurs, avec une dominante de nuances orange.
C’est visuellement bien réussi,
agréable à lire sans être touffu et la ville de New-York est relativement
présente, qu’il s’agisse des beaux ou des moins beaux quartiers.
"La chute de Babylone",
premier tome de la série W.E.S.T sert surtout à amener les personnages et la
formation de cette équipe spéciale.
C’est parfois violent mais
l’historie décolle en force et ne donne qu’une envie : de découvrir la
suite dans le deuxième tome.
Ce livre a été lu dans le cadre du challenge New-York en littérature 2012
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