L’identité du redoutable révolutionnaire Islero, alias le docteur Carlos Finlay, n’a pas encore été révélée au W.E.S.T, envoyé à Cuba par le gouvernement américain afin de veiller au “bon déroulement des élections” (sic). Objectif avoué de la Maison Blanche : faire de Cuba un État aux bottes des Américains. La raison est d’abord économique : les richesses naturelles de l’île ont entraîné d’importants investissements notamment de la part de la United Fruit qui entend conserver sa main mise. Mais sur place la situation est explosive, la révolution couve, le candidat présenté par les Américains n’a pas le soutien d’une grande partie de la population qui ne jure que par Islero. Au comble des tensions, les membres de W.E.S.T sont écartelés par leur mission officielle et leurs sentiments personnels. (Dargaud)
Suite et fin des aventures cubaines du groupe W.E.S.T.4
Kathryn est tombée aux mains
d’Islero et pour l’empêcher d’être un zombie il n’y a que peu de solutions, car
comme le fait remarquer à Chapel l’un des protagonistes : "Vos amis
ont une espérance de vie limitée, Chapel … ils paient cher les services qu’ils
vous rendent.".
Comme pour le premier cycle, la
résolution du mystère d’Islero trouve sa conclusion avant la fin, cette fois-ci
les auteurs introduisent comme seconde intrigue l’indépendance de Cuba ou son
rattachement aux Etats-Unis : "Personne ne veut d’un Cuba
indépendant ! Personne … sauf les cubains !".
Cela permet aux personnages
d’apparaître plus humains, d’exprimer leurs opinions et finalement, d’être
montrés sous un nouvel angle : ce ne sont pas uniquement des mercenaires
prêts à tuer mais aussi des hommes (et femme) se battant pour des idées, pour
la liberté d’un peuple.
Car finalement, "Au bout du
compte, mieux vaut un Cuba libre et productif plutôt qu’un territoire américain
en pleine insurrection.".
Ce tome marque une évolution des
personnages et permet également de plus s’attarder sur leur personnalité.
Résultat, ils n’en deviennent que
plus attachants et se mettent définitivement le lecteur dans leur poche.
Côté dessins, c’est toujours
aussi réussi et intelligent dans le choix des couleurs.
"Le 46è Etat" clôt le
deuxième cycle de W.E.S.T et achève d’asseoir cette série comme une
incontournable de la bande dessinée, en livrant au fur et à mesure les
personnages au lecteur, le tout avec une histoire explosive déroulée à cent à
l’heure et impossible à lâcher avant la fin.
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