jeudi 5 septembre 2013

Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire de Jonas Jonasson


Alors que tous dans la maison de retraite s’apprêtent à célébrer dignement son centième anniversaire, Allan Karlsson, qui déteste ce genre de pince-fesses, décide de fuguer. Chaussé de ses plus belles charentaises, il saute par la fenêtre de sa chambre et prend ses jambes à son cou. Débutent alors une improbable cavale à travers la Suède et un voyage décoiffant au cœur de l’histoire du XXe siècle. Car méfiez-vous des apparences ! Derrière ce frêle vieillard en pantoufles se cache un artificier de génie qui a eu la bonne idée de naître au début d’un siècle sanguinaire. Grâce à son talent pour les explosifs, Allan Karlsson, individu lambda, apolitique et inculte, s’est ainsi retrouvé mêlé à presque cent ans d’événements majeurs aux côtés des grands de ce monde, de Franco à Staline en passant par Truman et Mao... (Pocket)

Allan Karlsson va avoir cent ans, mais le jour de son anniversaire il s’enfuit de la maison de retraite et part vivre de nouvelles aventures en Suède et ailleurs en volant la valise d’un malfrat, se fait de nouveaux amis et leur raconte sa vie trépidante au cœur du XXème siècle.
A partir de là, "voici venu le temps des rires et des chants", particulièrement des rires mais dans une nuance de jaune soutenu.
Tout, je dis bien tout, dans ce livre est invraisemblable et il n’y a pas une énormité pour rattraper l’autre, c’est un festival.
Allan Karlsson a donc connu tous les grands de ce monde, la bombe atomique aux Etats-Unis c’est lui, les secrets de fabrication pour les russes c’est lui, une rencontre avec Mao Tse-Toung encore lui, un rôle pendant la guerre froide toujours lui : "C’est ainsi qu’un agent secret américain, hermétique à la politique, réussit en toute impunité à mettre en place une stratégie de paix avec un chef physicien nucléaire soviétique au nez et à la barbe du KGB et du GRU.", bref, à part serrer la main d’Hitler il a tout fait, tout vu, voyagé et appris plusieurs langues.
Le mot qui me vient à l’esprit est pitoyable, cet enchainement grotesque a eu l’effet inverse de m’amuser.
Si encore cela n’avait lieu que dans le passé d’Allan Karlsson, mais c’est aussi le cas dans ses aventures présentes.
Et quand l’auteur ne sert pas du grotesque, il arrive à mettre dans la bouche des personnages des phrases de lieu commun : "Il en est de la vengeance comme de la politique. L’une mène à l’autre et le mauvais conduit au pire qui aboutit en fin de compte à l’intolérable.", ou encore une morale à deux balles sans fondement et reposant sur des platitudes : "Souvent la loi disait une chose et la morale une autre, il n’avait pas besoin de chercher plus loin que dans sa propre entreprise. Il fallait parfois savoir contourner un peu la loi tout en marchant droit dans ses bottes.".
Ce livre a été un phénomène au moment de sa sortie, pour ma part il m’a laissée bien distante et n’a pas su éveiller mon intérêt.
L’histoire est d’un niveau grotesque qui ne prête pas à sourire, les personnages sont peu crédibles, les situations encore moins et l’ambiance bon enfant qui règne est encore pire que dans un dessin animé de Walt Disney.
Beaucoup de bruit pour rien résumerait très bien ce livre.

"Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire" fait partie de ces lectures aussitôt lues aussitôt oubliées et est à classer dans la catégorie des livres médiatiques de peu d’intérêt et pour lesquels l’abeille qu’est le lecteur ne doit pas se laisser attirer par l’odeur du miel, faute de s’y engluer et d’avoir bien du mal à s’en dépêtrer.

Livre lu dans le cadre du Prix des lectrices

4 commentaires:

  1. tu me fais peur là !!!

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    1. Mais non il ne faut pas, ça a plu à certaines personnes, ceci n'est qu'un avis.

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  2. Je prends enfin le temps de lire tout ce que j'ai en retard et suis hyper contente de constater que mon impression première était loin d'être fausse ! Perso, je n'ai pas eu ton courage ! Merci de ton commentaire Miss G.

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