145 après J.-C. Lucius Aurelius Cassio, un des hommes les plus riches et les plus influents de Rome, est victime d’une conjuration. Au coeur de sa propre demeure, quatre assassins masqués le frappent de leur poignard. Près de deux mille ans plus tard, l’enquête commence. L’archéologue Ornella Grazzi découvre des parchemins de la main de Cassio. Elle cherche, page après page, à dévoiler les visages des quatre meurtriers. Et bientôt, une figure étrange, puissante, surgit lentement du passé. Cassio. Sa mort. Et sa vengeance. (Lombard)
Rome, 145 après Jésus Christ.
En plein milieu de la nuit la
villa de Cassio est attaquée et pillée, Alva, son esclave chargée de sa
sécurité est tuée et Cassio se retrouve face à quatre individus vêtus de cape,
bien décidés à régler leurs comptes avec lui : "Il n’y a pas de
justice. Pas d’honneur. Rien que des gens qui vivent et des gens qui
meurent.".
Cassio s’écroule, mort.
De nos jours, au dus d’Ephèse,
Ornella Grazzi, une archéologue italienne, met à jour une grotte renfermant des
peintures murales, dont une de Cassio, ainsi que des pots contenant de
mystérieuses poudres.
C’est avec une histoire se
déroulant sur deux époques que Stephen Desberg au scénario et Henri Reculé au
dessin (et Renaud Angles à la couleur) proposent au lecteur, permettant ainsi
de suivre le périple de Cassio qui commence à Ephèse.
Cassio est encore un jeune homme
insouciant, faisant la fête avec ses amis, notamment Livio, fils de sénateur,
mais est également un redoutable avocat.
C’est aussi l’époque où il vivra
une histoire d’amour avec Phédia, qui sera tuée par Livio, jaloux et
envieux : "Un jour, nous nous retrouverons. Et c’est bien toi qui
paieras pour ton crime !".
Mais à cette menace, Livio est
protégé par son sénateur de père : "Evite plutôt de recroiser mon
chemin, si tu ne veux pas mourir !".
Dans le même temps, Ornella
découvre un texte lui permettant d’identifier le premier meurtrier de Cassio.
Les deux histoires parallèles se
déroulent en même temps sur deux époques et ce n’est pas gênant pour la
lecture, au contraire, cela permet de lui donner un nouveau souffle.
Cassio est un personnage
intéressant à suivre, qui sera changé à la fin du premier tome : "En
ce bas monde, seuls les regrets sont éternels. Et les souvenirs.", et
c’est avec surprise qu’Ornella découvrira ce qu’il est advenu de Cassio :
"Au moins, les choses sont claires, désormais. D’une manière ou d’une
autre, Cassio est parvenu à survivre … à son meurtre … Et … il s’est
vengé !".
Le découpage retenu est judicieux :
un tome par meurtrier, ce qui permet de développer une histoire sur le long
terme mais également de satisfaire le lecteur avec une résolution à la fin de
chaque tome.
L’histoire est prenante, il y a
beaucoup de mystère.
Quant aux dessins, ils sont très
beaux, très agréables à regarder, la reconstitution de l’Antiquité romaine est
bien faite.
Les traits de visage des
personnages sont harmonieux et les couleurs sont assez tranchées.
"Le premier assassin"
met en place l’histoire de Cassio, une vengeance qui traversera les siècles, et
c’est une bande dessinée très agréable à lire, se déroulant en partie en
Italie.
Livre lu dans le cadre du challenge Il Viaggio
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