vendredi 28 septembre 2012

Sherman Tome 2 L'ascension, Wall Street de Griffo et Stephen Desberg


Bonjour, monsieur Sherman. J'ai peur d'avoir de mauvaises nouvelles pour vous. Vous allez tout perdre. Après votre fils, on va vous arracher toute votre fortune. Et quand on vous aura pris jusqu'à votre dernier dollar, on finira par tuer votre fille. Tout se paye ici-bas. Et le moment est venu de payer pour ce que vous avez fait, monsieur Sherman ! (Lombard)

"Robert est mort, Jay, et toi, on a déjà tenté deux fois de te tuer. Il faut absolument que nous trouvions une piste, Jay ! Le plus vite possible !", la course contre la montre est engagée : il faut trouver le plus vite possible qui est derrière tout cela, car après son fils mort, c'est sa fille que le mystérieux commanditaire aurait retrouvée.

Ce second tome est dans la continuité du premier : il continue à explorer le passé de Jay Sherman en mêlant le présent avec les interrogatoires des personnes interrogées - les ennemis les plus évidents de Jay Sherman -  et les souvenirs de Jay Sherman où celui-ci se raconte, notamment sur la façon dont il a acquis sa fortune.
Parmi ses ennemis les plus acharnés : David Sterling : "Tu n'es qu'un chien fou qui a grandi dans la rue. Tout le reste n'est que de la poudre aux yeux avec laquelle tu as séduit Donna Wallace et trompé son père." , que Jay a fini par faire évincer de la banque de son beau-père en ayant, au préalable, séduit sa femme et couché avec.
Jay Sherman pense toucher la vérité lorsqu'il répond à une invitation et qu'un homme mystérieux lui annonce :  "Comment pourrait-on détruire tout ce que vous avez construit, alors que la plus grande partie de votre fortune est bien cachée ?", mais encore une fois, il en réchappe de peu et en sait aussi peu qu'avant.

Jay Sherman s'éloigne de l'image du Golden Boy distillé dans le premier tome.
Il apparaît sous un autre jour : celui d'un séducteur, qui n'hésite pas à séduire Lana, la femme de David Sterling, son pire ennemi à la banque; mais aussi sous les traits d'un mauvais père, dans le sens où il n'y en a que pour son fils dont il bourre le crâne de son rêve qu'il soit un jour président des Etats-Unis, délaissant ainsi totalement sa fille qui ne cesse d'essayer de le séduire et de s'attirer les bonnes grâces de son père.
Jeannie est encore jeune, mais elle ne supporte plus ce manque d'intérêt de la part de son père : "Eh bien moi, je ferai toujours ce que je veux. Et peut-être que je ne voudrai plus de toi. Voilà !", et avec son caractère, elle est nettement plus forte que son frère.
Ce personnage pourtant si sympathique dans le premier tome voit son image s'effriter dans ce second opus, mais cela va dans le sens voulu par l'histoire.
Le scénario de Stephen Desberg est aussi efficace que dans le premier tome, l'histoire est très bien construite, de façon intelligente, et chaque tome apporte son lot de révélations, donnant ainsi envie de connaître la suite.
Les dessins de Griffo sont de belle facture et les couleurs sont particulièrement bien choisies.

"L'ascension, Wall Street" est un deuxième tome d'aussi bonne qualité que le premier et qui se lit avec le même plaisir.
Il se dégage de cette série une ambiance qui rend la lecture agréable et cela est dû en grande partie à la qualité des dessins et au choix des couleurs, la prohibition étant d'ailleurs au coeur de ce deuxième tome, son atmosphère est bien rendu.
Sherman est une série à découvrir, ne serait-ce que pour se plonger dans le New-York des années 1920.

Ce livre a été lu dans le cadre du challenge New-York en littérature 2012


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