vendredi 30 septembre 2011

Celle qui n'était plus de Pierre Boileau et Thomas Narcejac


De l'autre côté du couloir, des pieds glissent sur le parquet de la chambre. Le lustre s'allume. Le bas de la porte du bureau s'éclaire. Elle est derrière, juste derrière, et pourtant, il ne peut y avoir quelqu'un derrière. À travers l'obstacle, ils s'écoutent, le vivant et le mort. Mais de quel côté est le vivant, de quel côté est le mort ? (Gallimard, Folio Policier)

C'est un véritable roman policier, comme il ne s'en fait plus vraiment de nos jours je dirai.
Il y a un suspens énorme, c'est extrêmement bien mené et bien écrit et le lecteur se laisse très facilement embobiner par les auteurs.
Ils avaient un réel talent pour construire et mener une intrigue, ils savaient comment prendre le lecteur et lui faire avaler des couleuvres.

De ce livre a été tiré le film "Les diaboliques" réalisé par Henri-Georges Clouzot.
L'ayant vu je connaissais (malheureusement) la fin du livre, il n'empêche que j'ai pris beaucoup de plaisir à le lire.
Je vous rassure, si vous n'avez pas lu le livre vous allez certainement vous faire mener en bateau pendant la lecture.
La fin est très surprenante mais je n'en dis pas plus.
Il y a peu de dialogues, c'est très narratif et il y a beaucoup de descriptions, mais cela permet de bien visualiser les lieux de l'intrigue.
Il y a trois personnages, mais l'un est quasiment en retrait pendant toute l'histoire, la narration se focalisant sur le mari et sa maîtresse.

C'est une excellente histoire de manipulation, il y a un suspens latent et la fin est haletante.
C'est très bien écrit, c'est un véritable plaisir de lire un tel livre, je ne peux que vous recommander de lire du Pierre Boileau et/ou Thomas Narcejac (pour rappel ils ont écrit beaucoup à quatre mains mais aussi chacun de leur côté).

Au mois de juin France 3 a eu un cycle "Boileau-Narcejac" et a diffusé 2 adaptations des livres "La vie en miettes" et "Les amants naufragés" (adaptation du roman "Les veufs").
J'espère que d'autres suivront.

Ce livre a été lu dans le cadre du challenge ABC critiques 2011/2012 - Lettre B

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