vendredi 30 septembre 2011

Une forme de vie d'Amélie Nothomb


"Ce matin-là, je reçus une lettre d’un genre nouveau." (Albin Michel)

Ce roman est écrit en grande partie sous forme épistolaire, mais il serait trop réducteur de le décrire ainsi.
Comme d'habitude, Amélie Nothomb, sous couvert d'une histoire somme toute assez simple, livre un écrit contenant plusieurs niveaux de lecture et qui fait se poser beaucoup de questions.
Là il est question de la guerre en Irak et de l'engagement des GI, mais aussi des troubles alimentaires (obésité), de la relation avec son corps, de l'image qu'il renvoie de soi-même.
Je n'y ai pas retrouvé le cynisme quasi habituel des récits d'Amélie Nothomb, mais je trouve qu'elle y a abordé l'obésité de façon tout à fait intéressante et délicate, sans tomber dans le voyeurisme ou l'apitoiement, et en menant une réflexion sur le pourquoi devient-on obèse (mais appliqué à un cas précis).
Il est aussi beaucoup question de l'image de son corps, forcément on finit tous par se poser des questions en lisant le livre.
J'ai bien aimé aussi la narration qui se fait du point de vue d'Amélie Nothomb, il y a des touches d'humour, et puis maintenant pour le coup je suis un peu curieuse de savoir si elle répond ou non à son courrier ... .
C'est toujours très bien écrit, dans un français remarquable.

C'est un Amélie Nothomb moins cynique que d'ordinaire mais qui reste plaisant à lire.

Ce livre a été lu dans le cadre du challenge ABC critiques 2011/2012 - Lettre N

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