dimanche 18 septembre 2011

Le vent de la haine de Marie-Paul Armand


Début mai 1940, le rugissement des bombardiers allemands jette sur les routes les habitants d'un village du nord de la France. L'exode de Thérèse et de sa famille prend fin non loin de Lille. Bientôt, l'armistice annonce quatre années de restrictions et de terreur. Pour Thérèse, le vent de la haine s'est levé.
Les tragédies de la barbarie hitlérienne se succèdent. Simone, son amie d'enfance, est juive. Prise lors d'une rafle, elle est déportée, tandis que les SS envahissent le village d'Ascq et se livrent à des massacres qui préfigurent Oradour. Mais le pire reste à venir. Il survient un matin de 1943 lorsque la Gestapo frappe à sa porte... (Pocket)


L'histoire sur la quatrième de couverture du livre semblait intéressante du fait du contexte historique pendant la Seconde Guerre Mondiale mais au final je suis assez mitigée sur ce livre.

Le contexte historique est assez présent, bien traité et surtout on sent une recherche documentaire derrière, mais il y a beaucoup trop de lieux communs et pas vraiment de petits plus qui auraient permis à ce livre de se distinguer de façon plus tranchée.

Les personnages ont tous des pensées stéréotypées ("les allemands sont capables de tout", "ils sont cruels et sans pitié") du fait de leur vécu pendant la Première Guerre Mondiale et c'est d'un certain côté une bonne chose car c'était sans doute le sentiment d'un certain nombre de français.
Ils influencent aussi les plus jeunes, ce qui c'est sans doute passé (Thérèse l'héroïne a été conditionnée ainsi par sa grand-mère).
D'autres personnes viennent les contre-balancer, notamment un car ayant été prisonnier en Allemagne il a vu comment cela se passait là-bas, et ça aussi c'est un bon point.

Après il y a trop de lieux communs, à la lecture de ce livre tout le village écoute Radio Londres, tout le monde s'offusque de l'occupation allemande et des mesures contre les Juifs, il y a beaucoup de résistants et ce dès les années 1940, ça fait trop "monde parfait" et je doute fort que cela se soit passé ainsi dans la réalité.
La fin est assez intelligente dans le sens où elle illustre la réconciliation entre els français et les allemands dans les années 50.

Je suis assez partagée sur le personnage principal de Thérèse.
L'histoire est écrite de son point de vue et déjà je pense que cette narration à la première personne du singulier n'était pas un choix judicieux de l'auteur. Ensuite elle fait trop "oie blanche avec des idées très arrêtées", je n'ai pas ressenti beaucoup d'empathie pour elle. Certains de ses comportements m'ont même surpris, sa meilleure amie (d'enfance en plus) se fait arrêter (elle est juive) mais à aucun moment elle ne s'en inquiète ni ne cherche à savoir ce qu'elle est devenue.

L'auteur a essayé d'attirer la sympathie du lecteur en décrivant des anecdotes dures mais au final ne réussit pas à accrocher le lecteur, ça reste une histoire gentille et un peu trop jolie.

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