vendredi 16 septembre 2011

La pierre qui tremble de Pierre Boileau


Ça y est ! il est coincé. Toutes les issues sont surveillées : Yvon est posté derrière le château ; le comte, l'arme au poing, couvre la façade. Quand aux deux portes du cabinet de toilette où l'ennemi est fait comme un rat. D'ailleurs, on l'entend arpenter le cabinet, on l'entend - bizarre ! - ouvrir les robinets de la baignoire... Puis plus rien. Et une fois la porte enfoncée, il faut bien se rendre à l'évidence : le cabinet est vide. Aucune trace de l'ennemi, à part cinq centimètres d'eau dans la baignoire. Bon sang ! il n'a quand même pas trouvé le moyen de se faire fondre... (Editions du Masque)

Je voulais lire un Boileau & Narcejac mais il n'y en avait pas. Ce qui aurait pu devenir une frustration s'est transformé en un régal !

Ce roman policier a été écrit avant sa collaboration avec Thomas Narcejac, il entre dans la série des André Brunel, détective infaillible pour résoudre les problèmes de chambre close et d'énigme "à l'anglaise" (la spécialité de l'auteur).
C'est d'ailleurs le premier livre de Pierre Boileau.

Dès la première phrase l'histoire est prenante, c'est remarquablement bien écrit et les rouages de l'intrigue policière sont très bien mis en oeuvre et écrits.
Dès les premières phrases le mystère se met en place, les rouages commencent à s'assembler et la mécanique se met doucement en marche.
C'est précis et maîtrisé du début à la fin, je comparerai la technique de l'auteur à une horlogerie tellement c'est précis et que les mécanismes s'emboîtent les uns dans les autres.
Au fur et à mesure le mystère s'épaissit, sur lequel vient se greffer une énigme de porte close.
Depuis "Le mystère de la chambre jaune" de Gaston Leroux je n'avais lu ce genre d'intrigue, et c'est avec plaisir que j'ai relu ce genre.
Le dénouement final est surprenant et mené de main de maître, j'ai eu beaucoup de soupçons mais aucun n'était le bon.

Par-dessus cette intrigue vient se greffer un petit quasi féérique, avec pour décors une vieille demeure en Bretagne peuplée de personnages presque sortis d'un autre temps et vivant au gré des amitiés et d'amours mièvres.

Le personnage principal André Brunel est un fin limier, c'est très agréable de suivre l'histoire avec lui, d'autant que c'est écrit dans un très bon français.

Pierre Boileau est sans conteste l'un des maîtres du roman policier et ce livre en est une excellente illustration.

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